Les universités sont en première ligne pour fournir des soins de santé mentale aux étudiantes et étudiants postsecondaires du Canada.
La majorité des diagnostics en santé mentale sont reçus entre l’âge de 16 et 24 ans – une période charnière pendant laquelle beaucoup amorcent ou réalisent leurs études postsecondaires. Plus le diagnostic et le traitement ont lieu rapidement, meilleures sont les perspectives de santé à long terme. Les services sur le campus sont souvent le premier recours, en raison de leur convivialité et de leur accessibilité. Veiller à ce que ces services répondent aux besoins de l’ensemble de la population étudiante permet d’améliorer les perspectives d’avenir aux échelles individuelle et collective.
Les universités proposent des modèles de soins par paliers personnalisés, ainsi que des services ciblés en plus de la thérapie : consultations à distance, lignes d’urgence accessibles en tout temps, thérapie de groupe, soutien par les pairs, soins adaptés aux besoins culturels et programmes d’autoformation en bien-être.
Or, le maintien de ces services dépend des ressources et des fonds disponibles. Le temps d’attente et la perception de recevoir un service de piètre qualité sont les principales raisons pour lesquelles le tiers des étudiantes et étudiants affirment que les services sur le campus n’ont pas répondu à tous leurs besoins. L’aide gouvernementale est indispensable pour qu’un soutien adéquat soit fourni.
En 2024, le milieu universitaire a accueilli favorablement l’annonce du gouvernement fédéral concernant le Fonds pour la santé mentale des jeunes. Universités Canada collabore avec le gouvernement pour s’assurer de la bonne mise en place du Fonds, soutenir l’embauche d’autres psychothérapeutes, réduire le temps d’attente et améliorer l’accès aux soins de santé mentale dans tous les établissements postsecondaires canadiens. En unissant leurs forces, les universités et le gouvernement fédéral peuvent instaurer des modèles de soins qui améliorent la santé mentale de la population étudiante et l’accès immédiat aux services nécessaires.
La pandémie de COVID-19 a mis à mal le réseau de la santé au Canada, y compris les soins de santé mentale. Soixante-quatorze pour cent des étudiantes et étudiants ont signalé une aggravation de leurs problèmes de santé mentale, et 61 % ont rencontré de nouvelles difficultés. Aujourd’hui, beaucoup arrivent à la fin de leurs études sans avoir reçu l’accompagnement nécessaire. Alors que le pays entame une restructuration de son système de santé pour répondre à la demande croissante et changeante, il est essentiel de prendre en compte le soutien à apporter à cette génération d’étudiantes et d’étudiants dont la santé mentale s’est détériorée depuis la pandémie.
Les coûts humains et financiers des problèmes de santé mentale sont non négligeables. Le Centre de toxicomanie et de santé mentale estime que le fardeau économique associé au Canada s’élève à environ 50 milliards de dollars par an, et devrait dépasser les 79,9 milliards dans les années à venir en tenant compte des coûts des soins de santé, de la perte de productivité et de la diminution de la qualité de vie. Le Canada a beaucoup à gagner en investissant dans la santé mentale de la jeune génération. Il s’agit d’un élément indispensable pour être reconnu comme chef de file de l’innovation, de l’accessibilité et de l’équité en milieu postsecondaire.
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des étudiant·es touché·es
voient leurs études affectées
ont des problèmes de santé mentale
ont déjà fait une dépression
se sentent dépassé·es