À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, les universités exhortent le gouvernement à remplir sa promesse liée à la santé mentale des jeunes

10 octobre 2024
Photo of therapy, counselling, mental health, and mental health matters by Priscilla Du Preez

En cette Journée mondiale de la santé mentale, le thème de cette année, « Il est temps de prioriser la santé mentale au travail », rappelle l’importance de créer des environnements où le bien-être mental est une priorité. Bien que ce thème mette l’accent sur la main-d’œuvre, il est nécessaire de reconnaître que la population étudiante d’aujourd’hui constitue le personnel professionnel de demain, et que de nombreuses personnes conjuguent les études et le travail.

Pour beaucoup d’étudiantes et étudiants, l’université n’est pas qu’un lieu d’apprentissage, mais aussi de travail. Elle leur permet d’occuper des fonctions, entre autres, d’auxiliaires de recherche ou d’enseignement, de conseillères et conseillers en résidence, et de membres de conseils étudiants tout en jonglant avec les exigences de leurs études. Ainsi, le poids des responsabilités scolaires des engagements professionnels et de la planification de l’avenir peut avoir une incidence importante sur la santé mentale. 

En 2021, les universités ont salué l’engagement du gouvernement visant la création d’un fonds de 500 millions de dollars pour accroître les services de santé mentale dans les établissements postsecondaires canadiens. D’abord promis dans la plateforme électorale du Parti libéral en 2021 puis mentionné dans la lettre de mandat de la toute première ministre de la Santé mentale et des Dépendances, le fonds visait à soutenir le bien-être de la population étudiante et à faciliter l’accès aux soins de santé mentale dans les collèges et les universités.

Bien que le budget de 2024 annonçait la création du Fonds pour la santé mentale des jeunes, doté d’une enveloppe de 500 millions de dollars, le gouvernement tarde à agir et aucun des fonds alloués n’a encore été distribué, ce qui empêche la population étudiante d’obtenir le soutien crucial dont elle a besoin.

Les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire rencontrent d’importants obstacles pour accéder aux services de santé mentale, comme les longs délais d’attente. En retardant les investissements dans les soins de santé mentale pour la population étudiante, le gouvernement fédéral risque de prolonger les effets de la pandémie sur le bien-être mental des chefs de file, décisionnaires et membres des collectivités de demain.

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, il faut s’engager à rendre les ressources en matière de santé mentale accessibles aux gens à toutes les étapes de la vie, y compris aux étudiantes et étudiants qui contribuent déjà à la main-d’œuvre au sein de leur université ou ailleurs. C’est ce qui façonnera une société saine et résiliente.