Les universités se mobilisent pour la relance à la suite de la pandémie

07 juillet 2022
Students in lab coats working at Ryerson research Lab

Les répercussions entraînées par la pandémie de COVID-19 se sont fait sentir à l’échelle mondiale, paralysant l’économie et mettant à risque la santé des populations pendant plus de deux ans. La recherche universitaire s’est avérée essentielle à la mise au point de politiques, de technologies et de vaccins vitaux qui, tout en permettant de juguler la crise sanitaire, ont redéfini notre mode de vie.

La mise au point de vaccins à ARNm

La mise au point en un temps record de vaccins sécuritaires et efficaces contre la COVID-19 n’aurait pas été possible sans de nombreuses années de recherche fondamentale, qui vise à élargir les connaissances sans toutefois engendrer de retombées concrètes immédiates. La technologie à ARNm, par exemple, est le fruit de décennies de recherche scientifique.

Pieter Cullis, un physicien et biochimiste de la University of British Columbia, a été récompensé sur la scène mondiale pour ses travaux portant sur la technologie à ARNm. Dès le début des années 1980, M. Cullis s’est penché sur le fonctionnement des lipides, ce qui l’a plus tard amené à mettre au point un traitement anticancéreux à base de nanoparticules lipidiques. Ces travaux sont à l’origine de la technologie à ARNm, qui a sauvé de nombreuses vies durant la pandémie, et qui pourrait un jour être utilisée pour le traitement d’autres maladies.

Lutter contre la résistance à la vaccination

Lorsque les vaccins contre la COVID-19 ont commencé à être administrés, le plus grand défi pour les autorités a été de convaincre les personnes réticentes de leurs bienfaits et des faibles risques pour la santé. Une étude menée par l’Université McGill quant aux préoccupations liées à la sécurité des vaccins chez les personnes hésitantes permet de cerner les groupes qui bénéficieraient d’une sensibilisation ciblée et d’orienter les stratégies adoptées par les autorités afin de renforcer les taux de vaccination.

Étudier les effets à long terme de la COVID-19

Tandis que les populations apprennent à vivre au quotidien avec le virus, des universités se penchent sur ses effets à long terme, également nommés « COVID longue ». Il y a un peu plus d’un an, Vett Lloyd, professeur de biologie à la Mount Allison University, s’est associé à des collègues de la University of Guelph et de l’Hôpital du Haut de la Vallée, au Nouveau-Brunswick, afin de créer et de publier un sondage en ligne visant à recueillir les témoignages de personnes ayant été infecté par la COVID-19 ou qui en sont guéries. Les données obtenues serviront à brosser un portrait des symptômes dans le but d’aider les personnes atteintes de la COVID longue.

Rétablir les soins offerts aux patients

Au cours des trois premiers mois de la pandémie, 28 millions d’interventions chirurgicales non urgentes ont été annulées par des hôpitaux de partout dans le monde. Janet Martin, une professeure de l’École de médecine et de médecine dentaire Schulich de la Western University, s’intéresse aux répercussions de ce délestage sans précédent. Elle codirige également un projet regroupant 122 pays afin d’aider les hôpitaux et les autorités sanitaires à reprendre leurs activités courantes.

Rebâtir en mieux

Des chercheurs de la University of Saskatchewan, Nazeem Muhajarine et Erika Dyck, sont à la tête d’une équipe de recherche interdisciplinaire qui tente de comprendre les effets sociaux et sanitaires de la COVID-19 dans la province. En se basant sur les principes de justice sociale, l’équipe se penche notamment sur l’incidence de la pandémie sur la santé mentale, la consommation de substances, l’insécurité alimentaire, les situations précaires en matière de logement et les évictions au sein de groupes dignes d’équité, comme les personnes autochtones ou immigrantes ou les minorités. Les connaissances acquises grâce à ces études permettront de réajuster les mesures de soutien offertes aux personnes dans le besoin et à mieux se préparer aux éventuelles crises.