La rentrée permet de remettre les pieds sur les campus universitaires de façon plus assidue. Enfin! Personnellement, renouer avec un campus plus effervescent me fait un bien énorme.
Bien sûr, la COVID-19 fait toujours partie de nos vies et il faut faire preuve de vigilance en respectant les mesures sanitaires en place.
À l’Université Laval comme ailleurs, nous vivons une session de transition et non un retour à la normale. Nous offrons davantage de cours en classe que nous en offrions en plein cœur de la crise, mais certaines activités pédagogiques continuent d’avoir lieu à distance ou selon différentes formules d’enseignement. Les équipes de recherche sont très actives en laboratoire, mais elles se rencontrent virtuellement pour faire le point.
C’est important de le faire parce que les contacts humains font partie de l’expérience universitaire, de notre engagement envers nos communautés et parce que de nombreuses personnes ont trouvé l’isolement des derniers mois très difficile.
Je suis convaincue que nos expériences vécues à travers un écran et en présence des autres ne sont pas irréconciliables. Je crois qu’à l’avenir, nous pourrons choisir de profiter du meilleur de la technologie tout en continuant d’avoir de riches rapports humains. Il y a moyen de trouver un équilibre qui favorise notre épanouissement et notre santé mentale.
Cet automne, nous avons l’occasion de nous réapproprier nos campus tout en préservant la sécurité et la santé de nos communautés. C’est important de le faire parce que les contacts humains font partie de l’expérience universitaire, de notre engagement envers nos communautés et parce que de nombreuses personnes ont trouvé l’isolement des derniers mois très difficile.
Plus la pandémie s’étire, plus elle risque de laisser des marques à long terme. C’est pourquoi chacune et chacun de nous devrait porter une attention particulière à sa santé mentale tout au long de l’année 2021-2022.
Chaque université peut bien sûr offrir davantage de services de soutien psychologique aux personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale. Mais il ne faut pas sous-estimer tout le potentiel des mesures de prévention qui incitent notre communauté à adopter de saines habitudes de vie.
C’est le pari que nous prenons à l’Université Laval. Celui de prôner la santé durable, cet état de bien-être physique, mental et social, en commençant par aménager notre campus en ce sens.
Notre personnel a été très créatif durant la dernière année et une équipe a eu l’idée de créer un Campus nordique. Les membres de la communauté universitaire et les citoyens de Québec ont ainsi pu prendre un bol d’air frais tout en brisant l’isolement sur un anneau de glace ou dans les sentiers de raquette et de ski de fond.
Le succès du Campus nordique nous a incités à récidiver avec la création du Campus estival, qui a proposé des activités sportives, gourmandes, culturelles et sociales durant la belle saison.
Ayant à cœur le bien-être de sa communauté¸ le programme Mon équilibre ULaval a également créé une terrasse qui invite au repos, a installé des hamacs dans un boisé et a aménagé des sentiers favorisant les réunions actives. Comme les bienfaits de la nature sur la santé mentale sont nombreux, nous la mettons à l’avant-plan.
L’objectif est que notre campus reflète concrètement la vision en santé durable qui nous habite. Plusieurs de nos projets de recherche, accélérés par Pulsar, explorent les répercussions de l’environnement sur la santé humaine et le microprogramme sur les saines habitudes de vie permet aux étudiantes et étudiants de s’outiller pour mener une vie personnelle et professionnelle épanouie. L’Université Laval a également traduit en français la Charte de l’Okanagan, qui est un pilier de notre démarche en santé durable.
Je suis persuadée que de rendre nos campus encore plus vibrants et attrayants permet non seulement de favoriser un équilibre de vie au sein de nos communautés, mais aussi de jouer notre rôle d’agents de changement positif dans la société. En ce début d’année universitaire, les universités canadiennes, fidèles à leur rôle, s’engagent encore une fois à favoriser la durabilité, la santé et le bien-être de leurs étudiants et de leurs communautés.
Publié par
Sophie D’Amours
Rectrice de l’Université Laval
Présidente du conseil d’administration d’Universités Canada