Expérience compétences mondiales, le Programme de mobilité étudiante vers l’étranger du gouvernement du Canada.
Doter les étudiants canadiens de compétences mondiales – un avantage pour tous
Quand les jeunes canadiens travaillent ou étudient à l’étranger, ils forment des liens et acquièrent de l’expérience, des compétences et des connaissances qui stimulent leur carrière et qui favorisent la prospérité économique du Canada.
Aperçu
Le programme Expérience compétences mondiales (ECM), qui fait partie intégrante de la Stratégie en matière d’éducation internationale du gouvernement fédéral, permettra à des milliers d’étudiants de niveau postsecondaire d’acquérir l’expérience inestimable que procurent les études ou le travail à l’étranger, renforçant ainsi leurs compétences internationales. Ce programme est financé par Emploi et Développement social Canada, et administré conjointement par Universités Canada et Collèges et instituts Canada (CICan).
Le programme ECM est conçu pour favoriser la participation d’étudiants à faible revenu, d’étudiants handicapés et d’étudiants autochtones à des expériences d’études ou de travail à l’étranger. Il constitue aussi une étape importante dans la réalisation des objectifs de diversification commerciale du Canada et le renforcement de ses réseaux internationaux.
Visitez www.ExperienceCompetencesMondiales.ca pour en savoir plus.
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Appel à manifestation d’intérêt
Expérience compétences mondiales recherche un évaluateur ou une équipe d’évaluation pour réaliser une évaluation finale de la phase pilote de notre programme.
L’appel se termine à 15h (HE) le 13 septembre 2024.
Les fonds d’innovation
Le lancement de la version intégrale du programme était prévu en avril 2020, mais a dû être reporté au printemps 2021 à cause de la COVID-19. Dans l’intervalle, Universités Canada a lancé un appel de propositions aux universités canadiennes axé sur des projets novateurs de mobilité étudiante vers l’étranger. Cet investissement initial visait à mettre à l’essai de nouveaux outils et de nouvelles démarches, d’aider les établissements à adapter leurs programmes de mobilité à la situation relative à la COVID-19, de commencer à obtenir des résultats en lien avec les objectifs du programme, en plus d’établir les bases du programme complet. Voir notre rapport final qui donne un aperçue des résultats du programme, des leçons apprises et des bonnes pratiques, et voir des profils de certains de projets ci-dessous.
Fonds du volet axé sur l’innovation - En vedette
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« Salle de classe mondiale » accroît la participation des étudiants autochtones à des expériences d’apprentissage à l’étranger
York University
« Salle de classe mondiale » accroît la participation des étudiants autochtones à des expériences d’apprentissage à l’étranger
Une initiative de l’Université York vise à rendre les possibilités d’études à l’étranger accessibles et accueillantes pour les étudiants autochtones. Grâce au soutien du programme Expérience compétences mondiales du gouvernement du Canada, le nouveau programme pilote d’échanges pour les étudiants autochtones offre des lieux de dialogue et de coopération entre les étudiants autochtones de l’Université York et ceux du Costa Rica, de l’Équateur, du Mexique et des Philippines.
Grâce à une collaboration entre les facultés de l’Université, le Centre Robarts d’études canadiennes et le Centre de services aux étudiants autochtones, le programme pilote permet à une quinzaine d’étudiants autochtones de l’Université York et des universités partenaires à l’étranger de prendre part à une série d’ateliers en ligne abordant les thèmes de l’identité autochtone à l’échelle mondiale, de la préservation du savoir et de la spiritualité, de la souveraineté alimentaire ainsi que de la perturbation des espaces colonisés.
« C’est une salle de classe mondiale », indique Helen Balderma, directrice adjointe des partenariats et des programmes internationaux. « Le contenu ne provient pas seulement de l’Université York, mais de tous les pays qui prennent part au programme. Le tout repose sur le coenseignement et le coapprentissage. »
L’objectif est de favoriser la participation d’étudiants autochtones à des activités d’apprentissage interculturel et que cela entraîne une croissance exponentielle de la participation. « Ce programme mettra sur pied une plateforme d’échange de connaissances qui permettra à chaque étudiant d’exposer le savoir unique qui émane de sa collectivité, tout en soulignant la multitude de points de vue et de vécus autochtones », précise Breanna Berry, agente de recrutement autochtone au Centre de services aux étudiants autochtones.
Lorsqu’il sera à nouveau sécuritaire de voyager, les organisateurs prévoient des visites entre les étudiants des universités et collectivités partenaires dans le cadre d’échanges d’une durée d’un trimestre ou d’autres projets à court terme. Les activités en ligne déjà offertes ont contribué à la mise en place d’un environnement sécuritaire qui a permis aux étudiants autochtones de tisser d’abord des liens entre eux, de manière à ce qu’ils se sentent à l’aise et préparés à séjourner à l’étranger.
Les ateliers réunissent chaque mercredi les étudiants et des professeurs pour des conférences de 90 minutes. « Un professeur de l’Université York et un autre d’un établissement partenaire sont présents, indique Mme Balderma. Après quoi, nous nous séparons en petits groupes de discussion avant de nous retrouver en grand groupe pour échanger. »
À la quatrième semaine du programme, les étudiants étaient divisés en groupes hétérogènes pour concevoir des projets en lien avec l’un des sujets abordés lors des ateliers. Les projets finaux ont été présentés à la Foire du savoir organisée par le programme en avril 2021 afin que les étudiants puissent faire part de leurs apprentissages à l’ensemble de leur communauté universitaire.
Les étudiants étaient ravis de prendre part à ce programme novateur.
Sara Fuentes Maldonado, une étudiante kichwa-otavalo de l’Équateur, affirme : « J’ai toujours rêvé de rencontrer des personnes autochtones du monde entier. Nous avons des similitudes historiques, mais nos identités propres nous rendent uniques. C’est important de tisser ce réseau de personnes autochtones. Nous enrichissons notre savoir identitaire, et cela nous donne les outils nécessaires pour défendre les enjeux qui nous importent. »
L’Université York et ses partenaires ont tenus une deuxième édition du programme d’échanges internationaux pour étudiants autochtones à l’automne 2021 et qui accueilla de nouveaux partenaires du milieu universitaire australien.
https://yorkinternational.yorku.ca/indigenous-exchange-program/.
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Un projet de stages en ligne pour artistes émergents
OCADU
Un projet de stages en ligne pour artistes émergents
Les enjeux que pose la pandémie de COVID-19 en enseignement supérieur sont probablement amplifiés pour les établissements qui offrent des programmes pratiques d’enseignement et de recherche. C’est le cas pour l’OCAD University (OCADU) de Toronto, la plus grande école d’art, de design et de médias au Canada. Ainsi, pour maintenir son engagement à l’égard de l’internationalisation lors des fermetures entrainées par la pandémie, l’ODACU a converti son traditionnel programme de résidence pour artistes en projet de stages en ligne.
La résidence est un format qui permet aux artistes et aux créateurs professionnels de se rassembler pour explorer des cultures et des thèmes nouveaux, expérimenter avec des matières et des médiums, et élargir leurs pratiques et leurs réseaux. Grâce au soutien financier du programme pilote Expérience compétences mondiales, l’OCADU a pu établir, au cours de la pandémie, des liens avec de nouveaux partenaires étrangers pour offrir aux étudiants des stages en ligne dans les domaines des arts, du design et de l’écriture créative comme modèle novateur d’apprentissage par l’expérience.
Le projet Expériences de stages internationaux en ligne IORE (International Online Residency Experiences) est dirigé par des professeurs et permet aux étudiants de participer à des travaux collaboratifs avec des pairs d’un ou de plusieurs établissements partenaires pendant une période de trois à six mois. Chaque stage offre la possibilité de participer, dans chacun des pays, à une expérience professionnelle, comme une exposition ou une représentation de fin de stage.
« Les étudiants de l’OCADU sont jumelés à un pair ou à un groupe de pairs étrangers et ont la possibilité de personnaliser leur stage en fonction de leurs travaux, explique Jennie Suddick, gestionnaire, Projets et partenariats internationaux. Certains étudiants par exemple, font examiner leurs travaux par un partenaire étranger. »
Les stages sont axés sur les étudiants auprès de qui des professeurs et des membres du personnel de chaque établissement agissent à titre de mentors professionnels pour les appuyer et les aider à établir leurs objectifs avec leur pair ou leur groupe. Mme Suddick espère que ce nouveau modèle permettra d’offrir des expériences internationales aux étudiants qui n’ont pas la possibilité de passer de longues périodes à l’étranger ou pour qui les études à l’étranger présentent des obstacles.
« Quel que soit l’obstacle à surmonter, il y a une place pour chacun », affirme-t-elle.
Le projet de stages IORE a pour partenaires les établissements étrangers suivants : l’Université de Mapua (Philippines), l’Université nationale de Colombie (Colombie), l’Université d’art et de design de Joshibi (Japon), l’Université des arts de Londres (R.-U.), et l’École nationale supérieure de création industrielle, ENSCI-Les Ateliers (France). La majorité des partenariats du projet de stages IORE ainsi que ceux qui sont en cours d’élaboration se trouvent dans les régions ciblées par l’OCADU dans le cadre du développement de ses programmes et de son engagement à l’étranger, ce qui comprend les pays du Sud.
Le modèle virtuel se transformera dès l’automne 2021 en programme à distance crédité, avec possibilité de déplacement. Le soutien financier offert pendant la période d’essai permet au personnel de peaufiner le modèle, d’établir des liens avec les programmes des établissements partenaires, et de créer de nouveaux partenariats entre les établissements par l’expérimentation.
Mme Suddick estime que les commentaires des étudiants participants permettront aussi d’améliorer le projet. « Ils nous indiqueront par exemple si ce modèle devrait être intégré à un cours à part entière, car le projet initial sert plus ou moins de banc d’essai. »
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Accroître la participation des étudiants autochtones par l’entremise de la recherche
Thompson Rivers University
Accroître la participation des étudiants autochtones par l’entremise de la recherche
La Thompson Rivers University (TRU), située sur le territoire des Tk’emlúps te Secwépemc (première maison) à Kamloops, s’emploie à inciter davantage d’étudiants autochtones à étudier et à travailler à l’étranger. Une nouvelle initiative, financée dans le cadre du programme pilote Expérience compétences mondiales, s’appuie sur l’initiative d’enseignement collaboratif Knowledge Makers de la TRU, qui permet aux étudiants autochtones d’apprendre comment mener des projets de recherche et publier leurs travaux.
Chaque année, l’Université réunit normalement jusqu’à 15 étudiants autochtones au premier cycle qui apprennent comment « produire des connaissances » en suivant une démarche multimodale. En 2021, pour la sixième édition du programme Knowledge Makers, des étudiants autochtones au premier cycle du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie et des États-Unis se rencontrent pour améliorer leurs compétences en recherche et examiner des questions cruciales.
En janvier 2021, les étudiants ont suivi une série d’ateliers sur la méthodologie de la recherche, la création d’un portfolio électronique, la rédaction de références, l’affirmation de soi et d’autres sujets connexes. Du soutien individuel est aussi offert au besoin.
L’Université espère que ces rencontres virtuelles amèneront plus tard les étudiants à participer à des expériences à l’étranger en personne.
« Dès qu’ils ont créé des liens avec de nouvelles personnes, les étudiants sont beaucoup plus enclins à explorer ces nouveaux espaces avec elles, souligne Sandra Barbura, associée de recherche à la TRU. Il est important que les étudiants autochtones puissent rencontrer leurs pairs […] lorsqu’ils rapportent ensuite à quel point ils ont aimé leur expérience, cela les incite à poursuivre leur collaboration. »
« Le projet Knowledge Makers, offre la possibilité extraordinaire de faire entendre la voix des étudiants en tant que chercheurs autochtones tout en les appuyant et en leur donnant l’assurance que leurs travaux de recherche sont importants pour nos collectivités », indique Roxane Letterlough, professeure en éducation.
Mme Bandura est du même avis : « Les étudiants autochtones apprennent à s’affirmer et à utiliser la recherche pour s’épanouir. »
Le nouveau projet Knowledge Makers s’inspire du programme Indigenous Cultural Education Exchange (ICEE) de la TRU. Ce programme de trois semaines, axé sur le savoir et les questions autochtones, mettait en contact les étudiants, le corps professoral, le personnel et les aînés autochtones, aborigènes et maoris, et offrait des cours de langue, des cours magistraux, des séances de tutorat, des visites de sites historiques, l’étude des pratiques sociales et culturelles et des visites communautaires.
La nouvelle initiative dépasse la portée du programme ICEE en visant à augmenter la participation des étudiants autochtones aux programmes d’apprentissage par l’expérience et de mobilité étudiante vers l’étranger. Les responsables du projet espèrent que la nouvelle mouture de l’initiative Knowledge Makers créera un effet d’entraînement positif qui permettra de surmonter le traumatisme intergénérationnel causé par les pensionnats autochtones au Canada.
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Les stages virtuels avec l’Ouganda se poursuivent
Université Concordia
Les stages virtuels avec l’Ouganda se poursuivent
Lorsque les responsables du groupe étudiant CEED de Concordia ont appris qu’il était possible de réinventer leur programme de stage en Ouganda grâce au soutien financier du projet pilote Expérience compétences mondiales, ils n’ont pas hésité à saisir cette occasion. En collaboration avec le bureau des relations internationales de l’Université, ils ont créé un projet intitulé « Stage virtuel : un pont entre les étudiants de Concordia et l’apprentissage par l’expérience en Ouganda », qui permet d’aborder les enjeux liés à la COVID-19 tout en améliorant le programme à long terme.
En raison de la pandémie, l’organisme étudiant CEED (Communauté, Engagement, Éducation, Développement) a dû suspendre ses stages annuels de trois mois en Ouganda qui permettaient à des étudiants de participer à des projets de développement. Les responsables ont donc décidé de créer un programme virtuel misant sur les nouvelles infrastructures numériques de l’Afrique et d’accroître la participation en atténuant les obstacles liés à la mobilité physique conventionnelle.
« En temps normal, ces étudiants auraient fait leur stage sur place en Ouganda, mais étant données les restrictions de voyage, nous avons décidé d’offrir une formation virtuelle par Internet », explique Andrew Lang, agent principal des relations internationales à l’Université Concordia.
Le projet de stage virtuel permet à l’Université Concordia et à l’organisme CEED de poursuivre leurs travaux et de continuer à offrir aux étudiants des occasions d’apprentissage grâce à la relation qu’elle entretient avec l’Ouganda. Il permet également de renforcer la capacité de l’organisme à offrir dorénavant des stages en ligne, un avantage pour les étudiants qui ne peuvent se rendre à l’étranger pour trois mois.
Cette année, le projet virtuel a permis à des élèves du secondaire d’acquérir des compétences de base en informatique, en technologie des communications et en programmation. Les étudiants de Concordia ont collaboré avec des universitaires ougandais œuvrant sur le terrain et virtuellement. Ensemble, ils ont créé un programme de formation et des ateliers en technologie à l’intention des élèves du secondaire.
Selon Hawa Keita, directrice générale du CEED, « le fait que le projet se donne en ligne permet à davantage d’étudiants de Concordia de participer. Les stages se font à temps partiel, ne font l’objet d’aucune contrainte financière et offrent une grande souplesse aux étudiants marginalisés. »
« C’est l’une des rares occasions qu’ont les étudiants d’appliquer leurs connaissances théoriques à une situation concrète à l’étranger, non seulement dans un contexte de collaboration, mais de développement. Nous contribuons ainsi au développement des compétences professionnelles et interculturelles des étudiants en les aidant à faire progresser leur carrière dans un milieu multiculturel. »
En outre, le mode virtuel laisse entrevoir la possibilité d’offrir le projet toute l’année, affirme Mme Keita, « ce qui se traduirait par des retombées durables pour les collectivités ciblées. »
« Je crois aussi que ceci favorise la collaboration internationale; il existe en effet très peu de programmes universitaires permettant aux étudiants de différents pays de travailler ensemble. »
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Se préparer à relever les défis grâce à la gestion des risques
St. Francis Xavier University
Se préparer à relever les défis grâce à la gestion des risques
En raison de son désir de faire participer davantage d’étudiants aux activités d’éducation à l’étranger, et comme la pandémie l’a forcée à suspendre ses projets cette année, la St. Francis Xavier University, à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, trouvait que le moment était bien choisi pour renforcer ses efforts de gestion et d’atténuation des risques. Une nouvelle initiative, financée par le programme pilote Expérience compétences mondiales, vise à préparer les étudiants, le corps professoral et l’établissement à relever efficacement les défis inhérents aux activités internationales.
« Si quelque chose arrive à un étudiant à l’étranger, il est important pour l’établissement de savoir clairement ce qu’il faut faire, explique Larissa Strong, directrice, Internationalisation, St. Francis Xavier University. Bien avant que l’étudiant quitte le Canada, il faut déterminer qui doit être informé, quelles sont les ressources disponibles et quelle est la séquence des mesures à prendre. »
La St. Francis Xavier University a fait appel à une entreprise spécialisée dans ce domaine pour l’aider à établir sa tolérance au risque, à améliorer les protocoles et les procédures pour réagir efficacement aux crises, à mettre au point des outils pour appuyer la prévention et la gestion du risque et à créer un programme de formation à l’intention des étudiants, du corps professoral et de l’administration afin d’instaurer une culture axée sur la sécurité.
La pandémie représente une occasion de prendre du recul pour mettre ces éléments fondamentaux en place. Qui plus est, le projet permet de créer des outils et des ressources pour améliorer les séances d’orientation prédépart et d’information au retour.
« Ainsi, les étudiants acquièrent délibérément des compétences internationales et peuvent les mettre à profit, souligne Mme Strong. Nous souhaitons augmenter le nombre d’étudiants participants, d’où l’importance de mettre en place une certaine infrastructure. »
L’Université veillera aussi à établir de nouveaux partenariats internationaux robustes qui permettront d’équilibrer la mobilité étudiante bidirectionnelle.
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Changer l’image du programme d’échanges internationaux de la Nipissing University
Nipissing University
Changer l’image du programme d’échanges internationaux de la Nipissing University
La Nipissing University entend faire en sorte que l’intérêt pour les études à l’étranger amène les étudiants à vivre une expérience internationale. Financé par le programme pilote Expérience compétences mondiales, le projet « A NU Take on Outbound Mobility » (Une nouvelle vision de la mobilité vers l’étranger) vise à accroître les taux de participation, en particulier ceux des étudiants handicapés, autochtones ou à faible revenu.
Il s’agit avant tout de prendre contact avec ces étudiants et de concevoir des stratégies promotionnelles sur mesure pour les inciter à participer à des expériences de mobilité vers l’étranger.
« Certains étudiants pensent que ce n’est pas pour eux, explique Courtney Hughes, coordonnatrice de la formation à l’étranger de l’Université. Nous souhaitons interpeller ces étudiants et, en collaboration avec d’autres services qui s’adressent à eux, cerner les obstacles qu’ils rencontrent et mieux répondre à leurs besoins. »
Mme Hughes a déjà mené des sondages auprès d’étudiants qui avaient examiné la demande de participation à des échanges internationaux sans l’avoir ensuite remplie. « C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à déceler une tendance, raconte-t-elle. Par exemple, certains étudiants inscrits auprès des services d’accessibilité et présentant des besoins particuliers ont parfois l’impression qu’on ne pourra pas répondre à leurs besoins à l’étranger. »
La Nipissing University veille à ce que ses partenaires étrangers puissent répondre aux besoins de ces étudiants afin qu’ils n’aient pas de mauvaises surprises une fois sur place. » Du fait de la petite taille de la Nipissing University, il est facile pour son personnel de contribuer à l’élaboration d’une stratégie sur mesure.
C’est son objectif. Et c’est là que le projet « NU Take » entre en jeu.
« Le financement alloué nous a permis de créer des outils de promotion spécialisés et de faire en sorte que les étudiants puissent obtenir d’autres mesures de soutien sur le campus en s’adressant, par exemple, aux services d’accessibilité, au bureau du doyen, au bureau d’aide financière ou au bureau des initiatives autochtones, explique Mme Hughes. Comme certains étudiants s’adressent à une seule personne pour lui poser toutes leurs questions, alors dans l’intérêt du programme dans son ensemble, il est important de faire en sorte que cette personne soit bien informée. »
Avant la pandémie, de 15 à 30 étudiants de la Nipissing University participaient aux programmes de mobilité vers l’étranger. « Nous voulons accroître ce nombre », affirme Mme Hughes.
La nouvelle initiative de l’établissement contribuera aussi à promouvoir les destinations non traditionnelles. L’Université propose ainsi depuis peu deux nouveaux programmes d’échanges avec la Norvège, que Mme Hughes estime très intéressants pour les étudiants inscrits au programme de santé et d’éducation physique de l’établissement.
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Un laboratoire virtuel international jumelle des étudiants francophones et hispanophones
Université de Moncton
Un laboratoire virtuel international jumelle des étudiants francophones et hispanophones
Pour continuer d’offrir à ses étudiantes et étudiants des expériences internationales pendant la pandémie de COVID-19, l’Université de Moncton a décidé d’innover en créant un laboratoire virtuel pour l’apprentissage linguistique et culturel. Financé par le programme pilote Expérience compétences mondiales, le projet jumelle des étudiantes et étudiants de l’Université de Moncton inscrit(e)s à deux cours d’espagnol à des étudiantes et étudiants d’universités hispanophones inscrit(e)s à un cours de français. Les partenaires initiaux sont l’Universidad de Colima et l’Instiuto Tecnológico de Sonora (ITSON) ainsi que l’Universidade de Vigo en Espagne, avec qui l’Université de Moncton collabore étroitement depuis plusieurs années.
Le laboratoire virtuel fait appel à Teams et à Skype pour aider les étudiantes et étudiants de Moncton à perfectionner leur apprentissage de l’espagnol, et les étudiantes et étudiants des universités partenaires, leur apprentissage du français. Les étudiantes et étudiants ont également l’occasion de participer ensemble à des projets et de découvrir la culture et le pays de leurs homologues. Ils partagent ensuite avec leurs camarades de classe ce qu’ils ont appris dans le cadre de l’expérience virtuelle.
« Ce projet pourrait faire dorénavant partie intégrante de nos programmes. Une telle expérience d’intégration pourrait même inciter les étudiants à vouloir partir à l’étranger plus tard. C’est une méthode sans risque pour mettre à l’essai une initiative d’apprentissage internationale. De plus, ces échanges s’inscrivent dans le cadre de leurs études et seront notés », explique Lucille Landry, responsable, Service aux étudiantes et étudiants internationaux et à la mobilité étudiante.
Les fonds provenant du programme Expérience compétences mondiales a permis à l’Université de Moncton d’embaucher une personne pour aider à concevoir et à superviser le laboratoire virtuel.
Cette petite université d’environ 4 000 étudiantes et étudiants permet généralement à une cinquantaine d’étudiantes et d’étudiants de participer à un échange international chaque année. Certaines étudiantes et certains étudiants originaires d’ailleurs au Nouveau-Brunswick découvrent Moncton pour la première fois en allant à l’Université.
Cette initiative est donc une bonne façon d’introduire en douceur la notion d’échanges internationaux. La deuxième phase du programme pourrait amener les étudiantes et étudiants à effectuer un court séjour à l’étranger pour visiter l’une des universités partenaires », affirme Mme Landry.
Pour l’instant, le laboratoire virtuel compte 25 étudiantes et étudiants de l’Université de Moncton et 40 étudiantes et étudiants des établissements partenaires. La réussite de cette initiative repose en partie sur l’enthousiasme et le soutien du coordonnateur des relations avec les professeurs et sur le fait d’avoir choisi des universités qui étaient déjà partenaires.
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Amélioration des programmes avant le départ et au retour
St. Thomas University
Amélioration des programmes avant le départ et au retour
Au cours de la pandémie de COVID-19, la St. Thomas University à Fredericton a décidé d’améliorer la manière dont elle prépare les étudiants aux études internationales et les soutient à leur retour. Cette nouvelle initiative, financée par le programme pilote Expérience compétences mondiales, a pour objectif d’aider les étudiants à tirer le meilleur parti de leur expérience internationale grâce à de l’information et à des protocoles améliorés avant leur départ et à leur retour.
Des changements sont apportés en tenant compte des besoins des étudiants issus des groupes sous-représentés. L’objectif est de contribuer à lever les obstacles qui empêchent certains étudiants d’accéder à la mobilité internationale, notamment ceux qui ont des handicaps physiques ou des difficultés d’apprentissage, les étudiants autochtones, les étudiants de la communauté LGBTQ+ et les étudiants à faible revenu.
Le projet permettra également de mettre à jour les politiques de gestion du risque de l’Université et de créer de nouvelles occasions d’expériences internationales donnant droit à des crédits.
« Nous avons réalisé un sondage et avons obtenu un bon taux de réponse. Les étudiants nous ont fait part des obstacles auxquels ils se heurtent et ont indiqué leur préférence pour les voyages de courte durée dirigés par des professeurs », explique Carrie Monteith-Levesque, coordonnatrice, Étudiants étrangers, à la St. Thomas University.
« Nous voulons que les initiatives lancées grâce à ce nouveau financement soient le plus accessibles et équitables possible. Une bonne partie du travail consiste à être parfaitement clair au sujet des types d’occasions et de partenariats que nous créons afin que les étudiants puissent bien évaluer la situation avant de partir », ajoute-t-elle.
Une bonne préparation est gage d’une expérience enrichissante. « Les étudiants doivent savoir à quoi s’attendre. C’est pourquoi nous offrons aux professeurs, au personnel et aux étudiants les outils nécessaires pour prévoir leurs besoins ainsi que les difficultés qui pourraient survenir. De nouveaux protocoles seront mis en place en collaboration avec nos partenaires pour assurer la sécurité des étudiants et répondre à leurs besoins en matière d’accessibilité », affirme-t-elle.
La St. Thomas University compte 1 800 étudiants et possède un solide programme d’échange avec 18 établissements d’enseignement partenaires dans 15 pays. « Au fil du temps, le programme a évolué en fonction des intérêts des étudiants », explique Mme Monteith-Levesque.
« Quand j’ai assumé mes fonctions il y a cinq ans, seuls quatre étudiants participaient au programme d’échange, aujourd’hui ils sont une douzaine à y participer chaque année », affirme-t-elle.
L’accroissement de la mobilité vers l’étranger contribuera par ailleurs à favoriser un équilibre; en effet, la St. Thomas University accueille des étudiants provenant de 42 pays, ce qui représente 11 pour cent de sa population étudiante totale.
« Nous valorisons les étudiants étrangers et ce qu’ils apportent à l’Université. Nous voulons que les étudiants d’ici puissent aussi vivre une expérience à l’étranger pour parfaire leur apprentissage en classe. »
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Des mentors font part de leur expérience d’études à l’étranger
University of Winnipeg
Des mentors font part de leur expérience d’études à l’étranger
Dans le cadre de nouveaux efforts visant à encourager davantage d’étudiants, en particulier autochtones et immigrants, à prendre part à des échanges internationaux, la University of Winnipeg s’est dotée d’un programme de mentorat interculturel.
Les étudiants ont été invités à soumettre une vidéo expliquant les raisons qui les motivent à vouloir vivre une expérience d’études à l’étranger. Trois gagnants de divers horizons ont été désignés mentors en interculturalité de l’établissement pour l’année.
« Nous allons rester à l’affût de leurs préparatifs de voyage, précise Ashley Dunford, directrice des admissions, du recrutement ainsi que des services aux étudiants étrangers, aux immigrants et aux réfugiés. Ils réaliseront de brefs journaux de bord par vidéo qui seront publiés sur notre site Web et que nous utiliserons ensuite pour créer un montage professionnel afin de promouvoir les échanges auprès du prochain groupe d’étudiants. Ainsi, d’autres étudiants pourront suivre leurs voyages et envisager de partir à leur tour. »
Ce programme de mentorat s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle initiative intitulée Mon parcours interculturel, financée par le programme pilote Expérience compétences mondiales. Le financement reçu a permis à un membre de l’équipe de suivre une formation sur le développement de compétences interculturelles afin d’aider les étudiants à réfléchir à leur expérience à l’étranger. Cette personne dirigera l’évaluation des compétences interculturelles des étudiants avant et après leur expérience de mobilité à l’étranger. De cette façon, les étudiants pourront acquérir et renforcer ces compétences, essentielles dans le monde du travail actuel, et seront outillés pour réfléchir à leur expérience.
La University of Winnipeg a également créé des groupes de discussion et mené des sondages auprès de 200 participants afin de savoir ce que pensent les étudiants issus de groupes sous-représentés des programmes d’échanges qu’elle propose actuellement. Les données recueillies permettront d’évaluer l’efficacité des programmes de mobilité vers l’étranger de l’établissement et d’y apporter les améliorations qui s’imposent, en particulier pour répondre aux besoins des groupes ciblés.
« Nous voulons inspirer nos étudiants à prendre conscience de la valeur des échanges interculturels et de leurs apprentissages », explique Mme Dunlop.
Ce projet témoigne de la place que la University of Winnipeg accorde à la sensibilisation culturelle, en particulier en ce qui a trait à la culture autochtone et à l’internationalisation. « Notre campus change, la Ville de Winnipeg change, souligne Mme Dunlop. Sensibiliser davantage les étudiants à ce qui se passe dans le monde qui les entoure a toujours été un de nos principaux objectifs, et le projet continue sur cette lancée. »
Mme Dunlop précise que les questions posées dans le cadre du sondage visent à déterminer si les programmes proposés par la University of Winnipeg sont pertinents aux yeux des participants : « Un grand nombre de nos étudiants autochtones prennent déjà part à des échanges interculturels, puisqu’ils viennent du Nord et rentrent chez eux l’été dans leurs familles. Leurs avis nous aideront à rendre le programme plus accessible à ces étudiants et aux autres. »
Mme Dunlop se dit heureuse que le programme Expérience compétences mondiales « accorde aux établissements une grande souplesse, leur permettant ainsi de créer des projets réellement adaptés à leurs besoins. Les capacités en matière d’apprentissage à l’étranger varient tellement d’une université à l’autre. Je suis ravie que nous ayons pu travailler à répondre aux besoins de ces étudiants en particulier. »
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Repérer et surmonter les obstacles à la mobilité
Université de Montréal
Repérer et surmonter les obstacles à la mobilité
L’Université de Montréal mène des travaux de recherche pour mieux comprendre et éliminer les obstacles à la mobilité étudiante vers l’étranger que doivent surmonter certains groupes, dont les étudiants autochtones et les étudiants ayant un handicap physique ou des difficultés d’apprentissage.
Grâce à une nouvelle initiative financée par le programme pilote Expérience compétences mondiales, l’Université a constitué des groupes de discussion et mené une analyse documentaire pour mieux cerner les obstacles à la mobilité étudiante.
« Il existe une abondante documentation sur la mobilité inclusive et des indicateurs de certaines pratiques exemplaires en vigueur à l’étranger, affirme Simon Hobeila, conseiller en affaires internationales. Nous devons d’abord déceler ces pratiques et les obstacles à la mobilité dans cette documentation, puis tenir des séances de discussion avec les étudiants pour connaître leurs idées et leurs opinions. »
L’équipe des affaires internationales dresse aussi une liste des partenaires internationaux offrant les services et les mesures d’adaptation dont les étudiants handicapés ont besoin.
« Nous essayons de trouver les universités qui offrent le même niveau de services que nous, » explique M. Hobeila.
L’appel de participation aux séances de discussion a suscité beaucoup d’intérêt de la part des étudiants qui ont déjà étudié à l’étranger et de ceux qui aimeraient vivre une telle expérience un jour.
« Ces constats nous permettront d’apporter les ajustements nécessaires pour offrir le meilleur soutien et les meilleures occasions possibles à ces étudiants. Cela nous permet de prendre du recul pour examiner comment les étudiants qui présentent des besoins spéciaux évoluent dans le système. Au bout du compte, nous espérons renforcer l’intégration entre les services offerts à l’Université, ainsi qu’entre nous et nos partenaires à l’étranger.
L’Université étudie actuellement les chiffres en comparant les données sur l’inclusion, l’équité et la diversité aux données sur la mobilité. « Nous disposerons de données objectives sur les étudiants handicapés, les étudiants autochtones et ceux qui appartiennent à une minorité visible ainsi que d’une analyse comparative entre les sexes pour déterminer combien de ces étudiants participent au programme de mobilité de l’Université chaque année, » explique M. Hobeila.
« Nous savons que les inégalités présentes dans la société le sont aussi dans nos programmes de mobilité. Mais nous ne voulons pas que l’établissement représente un obstacle. Au contraire, nous voulons que l’Université contribue à surmonter ces obstacles. »
La subvention d’aide à l’innovation rend cela possible. « Ce financement nous permet d’examiner nos processus pour tenter d’améliorer les choses. Nous n’aurions pas pu accomplir tout cela sans la subvention. »
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Une approche mondiale pour résoudre des problèmes locaux
University of Calgary
Une approche mondiale pour résoudre des problèmes locaux
La pandémie de COVID-19 n’a pas empêché la University of Calgary d’inciter ses étudiants à s’ouvrir au monde. Le nouveau projet Global Community Challenge YYC (GCC) de l’Université s’appuie sur le principe de l’« action locale dans une perspective mondiale ». Les étudiants sont amenés à aborder des problèmes mondiaux qui ont des retombées tangibles à l’échelle locale.
Financé dans le cadre du programme Expérience compétences mondiales, le projet GCC se présente sous forme d’un concours échelonné sur huit semaines qui donne l’occasion aux étudiants de travailler en mode virtuel au sein d’équipes interculturelles et transdisciplinaires. En collaboration avec des étudiants à l’étranger, ils trouvent des solutions aux problèmes réels que doivent surmonter des organisations de Calgary ayant une portée internationale.
« Les étudiants doivent s’attaquer à des problèmes concrets de façon créative et novatrice, et mettre à profit leur expérience et leur pensée entrepreneuriale pour trouver des solutions », explique Janaka Ruwanpura, vice-provost et vice-recteur adjoint à la recherche (relations internationales) à la University of Calgary.
Le financement est utilisé pour embaucher un stagiaire qui soutiendra le concours de cette année, contribuera à établir de nouveaux partenariats communautaires et élaborera les ressources et les processus qui assureront la continuité de ce projet sous forme d’activité annuelle phare, même après la pandémie. Les fonds ont aussi permis de créer du matériel promotionnel dans le but de recruter des groupes traditionnellement sous représentés sur le plan des expériences d’apprentissage à l’étranger, y compris les étudiants autochtones et les étudiants handicapés.
Le projet s’inscrit dans le cadre du plan de collaboration internationale 2020-2025 de l’Université, qui vise à renforcer les ressources interculturelles sur le campus. Une des priorités du plan consiste à offrir des occasions d’apprentissage international depuis l’université et ainsi réduire les obstacles à leur participation. La University of Calgary aimerait que la moitié de ses étudiants finissants aient vécu une expérience d’apprentissage international, que ce soit au pays ou à l’étranger.
L’Université a lancé le projet GCC en octobre 2020. Des étudiants ont travaillé en équipes virtuelles pour aider des organisations locales, tout en apprenant les retombées que pouvaient avoir leurs actions à Calgary et à l’échelle mondiale. Aidé d’un mentor chevronné, chaque groupe s’est penché sur un défi à relever par une organisation communautaire.
Colleen Packer, directrice des programmes d’apprentissage international, souligne que le projet témoigne de la nécessité d’offrir « une expérience de qualité permettant aux étudiants d’acquérir des connaissances interculturelles, de tisser des liens avec des étudiants de partout dans le monde et de réaliser quelque chose de significatif ».
L’adhésion a été immédiate. Une semaine après le lancement du projet pilote à l’automne, plus de 500 étudiants avaient soumis leur candidature pour l’une des 52 places disponibles. Pour satisfaire cet intérêt marqué, des places ont été ajoutées pour le concours suivant en hiver. Les chiffres illustrent la portée de cette nouvelle initiative : à l’hiver 2021, 136 étudiants de 23 universités dans 13 pays ont relevé 24 défis établis par 17 organisations communautaires.
L’équipe gagnante de la compétition inaugurale, composée d’étudiants du Canada, de la France, du Mexique, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, a relevé un défi lancé par la Calgary Bridge Foundation for Youth. Ses travaux ont été supervisés par un chercheur de la Cumming School of Medicine.
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Reconnaître et aplanir les obstacles aux échanges internationaux pour les étudiants handicapés
University of Waterloo
Reconnaître et aplanir les obstacles aux échanges internationaux pour les étudiants handicapés
La University of Waterloo a commencé à penser à ce projet important en 2018. Les membres de l’équipe d’apprentissage international responsable des échanges étudiants ont rencontré les étudiants inscrits auprès des services d’accessibilité AccessAbility de l’Université pour leur demander de dresser la liste des obstacles à l’accessibilité relevant du processus de demande d’échange, mais les étudiants sont allés beaucoup plus loin. Ils ont fourni des commentaires pertinents sur les difficultés liées au simple fait d’envisager un échange étudiant. Ils ont notamment évoqué les obstacles liés à l’accessibilité physique, aux besoins médicaux, aux mesures d’adaptation aux études et à la peur de ce qui pourrait arriver en cas de problème majeur de santé à l’étranger.
Le personnel du service d’accessibilité et de l’équipe d’apprentissage international de la University of Waterloo y a vu une occasion de s’associer à Expérience compétences mondiales. L’objectif était de collaborer avec les étudiants handicapés afin de cibler et de lever les obstacles aux possibilités d’études à l’étranger.
« Nous avons beaucoup appris sur les difficultés qu’appréhendaient les étudiants en raison de leur handicap. Ils ont exprimé des craintes liées à la reconnaissance de leur handicap et aux accommodements de l’université d’accueil, au renouvellement de leurs médicaments d’ordonnance et à ce qui arriverait en cas d’urgence médicale. Certaines de ces craintes, bien que tout à fait légitimes, auraient pu être apaisées en améliorant l’information et le soutien offerts aux étudiants », affirme Jennifer Gillies, directrice adjointe d’AccessAbility Services.
« La subvention [d’Expérience compétences mondiales] nous a permis de mieux comprendre ces obstacles afin de les éliminer, dans la mesure du possible, et d’aider les étudiants à prendre des décisions éclairées. »
Le projet comprend notamment un sondage à l’intention des étudiants, des groupes de discussion et la création d’équipes de mission composées d’étudiants handicapés rémunérés pour évaluer la viabilité des projets proposés.
« Même s’il ne s’agit pas d’un projet de recherche formel, l’utilisation d’une méthodologie de recherche-action participative (RAP) a été essentielle à la réussite de l’initiative. « Nous croyons que le modèle “rien sur nous sans nous” est indispensable pour assurer que les ressources et les mécanismes de soutien répondent aux besoins des étudiants. Pour ce faire, nous sollicitons la participation des étudiants autant que possible à chaque étape, et nous rémunérons leurs contributions équitablement en utilisant les fonds destinés au projet », affirme Sacha Geer, gestionnaire du service de mobilité internationale et d’apprentissage interculturel.
La première étape consistait à valider les premiers résultats. Nous avons analysé environ 1 000 réponses de sondage et organisé plusieurs groupes de discussion auprès d’étudiants handicapés ayant vécu différentes expériences de voyage. Les groupes de discussion ont notamment permis de confirmer les livrables du projet, conformément à la méthodologie RAP.
Les livrables comprennent une trousse d’outils pour aider les étudiants à prendre des décisions éclairées sur les destinations qui leur conviennent. Cette trousse en ligne inclut des stratégies et des conseils fondés sur l’information fournie par d’autres étudiants handicapés. Elle explique comment choisir et planifier un échange universitaire qui répond à leurs besoins particuliers.
Le service d’accessibilité de la University of Waterloo offre des rendez-vous personnalisés pour aider les étudiants à choisir une destination et à explorer leurs options de logement à l’étranger.
« Nous collaborons également avec nos partenaires pour mieux comprendre le type de soutien et d’accommodement offerts aux étudiants handicapés dans les universités d’accueil et, de manière plus générale, dans la région et le pays. Ces renseignements seront ensuite communiqués aux étudiants pour les aider à prendre une décision éclairée », explique Mme Geer. L’équipe du projet collabore avec le bureau Safety Abroad et les spécialistes des communications de la University of Waterloo pour faire en sorte que ces renseignements soient accessibles à tous les étudiants.
Expérience compétences mondiales est le programme pilote de mobilité étudiante vers l’étranger du gouvernement du Canada.