Santé mentale et bien-être
En 2021, les universités ont salué l’engagement du gouvernement visant la création d’un fonds pour accroître les services de santé mentale dans les établissements postsecondaires canadiens. Deux ans plus tard, des étudiantes et étudiants universitaires directement touchés par la pandémie obtiennent néanmoins leur diplôme sans jamais avoir obtenu ce soutien additionnel.
La pandémie a forcé la population canadienne et le gouvernement à repenser le système de soins de santé en raison d’une demande croissante et en pleine évolution. Or, il faut aussi repenser la manière de soutenir les services de santé mentale offerts aux cohortes étudiantes touchées par la pandémie. Alors que les étudiantes et étudiants ont réintégré les campus partout au pays, les universités sont aux premières lignes pour leur offrir des soins essentiels de santé mentale.
Les universités améliorent leurs services de santé mentale et de bien-être, notamment en adoptant des modèles de soins par paliers qui répondent aux besoins particuliers de chaque personne grâce à des ressources ciblées.
Un investissement crucial pour le Canada
La santé mentale n’est pas sans coûts humains et économiques pour la population canadienne. Le Centre de toxicomanie et de santé mentale estime que le fardeau économique associé à la santé mentale au Canada se chiffre environ à 51 milliards de dollars par année, ce qui comprend les dépenses en soins de santé, la perte de productivité et la diminution de la qualité de vie liée à la santé. Investir dans la santé mentale des jeunes est une bonne pratique sur les plans social et économique pour le Canada.
Les universités s’emploient à offrir du soutien à la population étudiante, mais nécessitent l’aide des gouvernements pour pouvoir répondre à la demande croissante en matière de santé mentale. En travaillant de concert, les universités et le gouvernement fédéral peuvent instaurer des modèles de soins par paliers pour favoriser la santé mentale des étudiantes et étudiants et faciliter l’accès aux soins dont ils ont besoin maintenant.
Les chiffres
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32 %des étudiant·es touché·es
32 % des étudiant·es perçoivent leur état de santé mentale comme « mauvais » ou « très mauvais ».
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46 %ont déjà fait une dépression
Près de la moitié des étudiant·es de niveau postsecondaire ont déjà eu des symptômes dépressifs, et 38 % ont eu des pensées suicidaires.
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70 %voient leurs études affectées
70 % des étudiant·es estiment que leurs résultats scolaires ont pâti de leur état de santé mentale.
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75 %ont des problèmes de santé mentale
75 % des étudiant·es de niveau postsecondaire disent souffrir de problèmes de santé mentale, et 61 % ont fait état de nouvelles difficultés en la matière dans la dernière année.
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89 %se sentent dépassé·es
Près de 90 % des étudiant·es de niveau postsecondaire se sentent dépassé·es par leurs responsabilités, et 66 % ressentent une anxiété paralysante.
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