Bourses internationales de recherche doctorale du CRDI

Ahmed Ismaiel est un cinéaste primé, un programmateur de film et un spécialiste du septième art. Œuvrant dans le milieu depuis 19 ans, il a créé de nombreux courts et longs métrages qui ont figuré dans les programmations d’une foule de festivals internationaux et qui lui ont valu plusieurs prix prestigieux. Ses activités de recherche portent principalement sur l’utilisation de l’art comme moyen de propulsion dans les communautés défavorisées et les groupes marginalisés aux prises avec des difficultés sociales et économiques. Elles sont à l’intersection entre la théorie du film documentaire hybride, les études féministes et la mythologie de l’Égypte ancienne.

Alejandra Gaviria-Serna s’intéresse aux liens entre militantisme, art, recherche et politique, et particulièrement aux droits des peuples à la vérité et à la mémoire dans le contexte du conflit en Colombie. Au cours des 25 dernières années, elle s’est jointe à divers projets universitaires, professionnels et militants, comme des campagnes et des projets pédagogiques touchant aux conflits, aux droits de la personne et aux politiques publiques liées à la mémoire historique. Fondatrice et membre des mouvements colombiens H.I.J.O.S (Filles et fils pour l’identité et la justice contre l’oubli et le silence) et MOVICE (Mouvement des victimes de crimes d’État), ce dernier rassemblant 200 organismes au sein d’une coalition pour les droits des victimes en Colombie, elle a aussi organisé et produit des expositions muséales, des activités visuelles et artistiques, ainsi que des initiatives communautaires visant à rétablir la vérité. Elle tire parti de son rôle de coordonnatrice des actions artistiques, communicationnelles et culturelles du Centre de la paix, de la mémoire et de la réconciliation de Bogotá pour influencer le discours et les actions de cette entité publique pionnière axée sur la mémoire. Elle a aussi été conseillère politique du Réseau colombien des places de la mémoire, qui chapeaute 24 sites commémoratifs assurant le droit à la mémoire du peuple colombien, et a apporté d’importantes contributions à la Commission colombienne sur la vérité. Candidate au doctorat à l’Institut sur le genre, l’ethnie, la sexualité et la justice sociale (UBC), elle étudie comment les initiatives artistiques populaires ravivent la mémoire collective et soutiennent la reconstruction sociale après des violences de masse.

Alicja Paulina Krubnik est candidate au doctorat à la McMaster University. Le Conseil de recherches en sciences humaines lui a octroyé la bourse d’études supérieures du Canada en l’honneur de Nelson Mandela pour financer son projet. Spécialiste de la théorie critique en économie politique internationale, Alicja concentre ses travaux sur les politiques internationales financières et de développement dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui permettent un développement durable et équitable à l’échelle mondiale. Elle a également travaillé à l’élaboration de politiques auprès du gouvernement du Canada et de diverses organisations de la société civile dont la mission est de réduire la pauvreté et les inégalités. Dans le cadre de sa thèse, elle analyse comment les institutions financières de développement facilitent la transition de l’extractivisme des hydrocarbures vers des systèmes plus justes et durables en Équateur et au Brésil. Plus précisément, elle analyse le potentiel environnemental, industriel et socioéconomique de la transition énergétique dans ces deux pays et se penche sur les défis à relever en la matière.

Andu Berha est candidat au doctorat à la University of Alberta. Il s’intéresse particulièrement à l’impact des établissements, des infrastructures et des changements climatiques sur le bien-être des communautés rurales dans les pays à faible revenu. Ses recherches examinent les liens entre la consommation énergétique et la violence fondée sur le genre en milieu rural éthiopien, en particulier comment la collecte de biocombustibles expose les femmes à la violence hors du cadre domestique. Grâce à des sondages détaillés et à des méthodes économétriques rigoureuses, il évalue l’impact des techniques de cuisson écoénergétiques sur la sécurité et le bien-être des femmes. Il vise ainsi à orienter les politiques en matière d’énergie verte et à contribuer à l’équité entre les genres, en proposant des mesures concrètes aux décisionnaires et aux organismes de développement.

Ayodele Oloko poursuit une formation centrée sur l’application de méthodologies tirées des sciences naturelles et sociales afin de jeter un regard critique sur la vulnérabilité et la résilience des communautés rurales face aux changements climatiques. Son intérêt pour le sujet découle de son riche bagage de recherche sur le genre, l’adaptation aux changements climatiques et la pêche durable en Afrique subsaharienne. Elle a fait partie d’équipes de recherche internationales, notamment la Section sur le genre dans l’aquaculture et la pêche (GAFS) de la Société des pêches d’Asie, le Projet sur la biodiversité, le climat et l’alimentation, le Projet de conservation de la nature, et le projet Lumière sur les récoltes cachées, fruit d’une collaboration entre l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Centre mondial sur le poisson (WorldFish) et l’Université Duke. Elle a à cœur de mettre ses travaux de recherche et ses publications au service de la protection des pêcheuses et pêcheurs vulnérables et des peuples autochtones qui dépendent de la pêche.

Claudia Ximena Robayo Gonzalez est candidate au doctorat à l’Université de Montréal. En Colombie, elle a mené des travaux sur les dépendances et sur la formation des prestataires de soins, en plus d’avoir travaillé auprès d’une patientèle souffrant de maladies infectieuses. Ses travaux de recherche visent à contextualiser dans les communautés les connaissances, les attitudes et les pratiques (CAP) liées à la dengue à Dacca, au Bangladesh. Pour ce faire, elle emploie une méthodologie mixte impliquant des groupes de discussion formés de parents dans le but d’en tirer une fine compréhension des facteurs qui influent sur les CAP en matière de prévention et de contrôle de la dengue dans une mégapole comme Dacca. L’étude vise à mettre en lumière les liens complexes entre les croyances culturelles, les perceptions et les pratiques ainsi que leur influence sur les CAP et les mesures préventives. Cela permettra ensuite d’améliorer les questionnaires CAP de façon à mieux comprendre et contextualiser la prévention et le contrôle de la maladie infectieuse qu’est la dengue.

Emmanuel Biracyaza est candidat au doctorat en sciences de la réadaptation à l’Université de Montréal. Titulaire d’un baccalauréat en psychologie clinique et d’une maîtrise en santé publique de l’Université du Rwanda, il est déterminé à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables de son pays. Grâce à la recherche communautaire participative et au développement des communautés, il explore les défis et les possibilités de la parentalité au Rwanda. Son approche innovante permettra d’intervenir de façon ciblée pour renforcer les capacités individuelles et collectives en contexte post-génocide tout en tenant compte des besoins de la population. Le projet aura des retombées sur les politiques, les programmes et les services parentaux, les décisions prises en la matière et les ressources et services de soutien offerts.

Estefania Reyes est candidate au doctorat en sociologie de la Western University et se spécialise dans l’intersection entre le genre, les politiques relatives au corps et le féminisme. À titre de consultante auprès d’ONU Femmes et d’autres organisations, elle a offert du soutien technique pour promouvoir la transformation de la notion de genre dans l’action humanitaire au Venezuela. Ses travaux de recherche portent sur les approches féministes de la santé menstruelle en Amérique latine. Avec ce projet, elle vise à améliorer les pratiques mondiales d’éducation menstruelle au moyen d’une perspective critique et décoloniale de l’épistémologie et de la pédagogie qui permettra de mieux aborder les enjeux multifacettes liés aux menstruations. Elle utilise des méthodologies décoloniales qualitatives et participatives, comme la cartographie corporelle, les cercles de parole et l’art pour ouvrir un dialogue inclusif sur la santé menstruelle chez les jeunes et les adultes.

Fideline Mboringong est candidate au doctorat à la Faculté de foresterie de la University of British Columbia. Dans le cadre de son projet de recherche, elle vise à lever le voile sur les valeurs des peuples autochtones et des communautés locales afin que l’on en tienne compte dans les décisions liées aux projets miniers et d’infrastructures d’envergure dans les régions sud et est du Cameroun. Considérant que les projets miniers sont susceptibles d’augmenter la pression sur les forêts et les populations locales, intégrer ces valeurs aux processus décisionnels facilitera la recherche de solutions pour corriger les injustices environnementales et transformer durablement et équitablement le secteur minier. Ces travaux permettront de faire progresser la recherche, d’intégrer davantage les valeurs axées sur la nature dans les décisions et les politiques et de formuler des recommandations concrètes pour rendre le secteur minier camerounais plus juste et viable.

Gladys Onyinye Olisaekee est doctorante en santé publique à la University of Toronto et boursière de la Fondation Mastercard. En plus de dix ans dans le domaine de la santé maternelle et infantile, elle a dirigé d’importants programmes visant à renforcer le système de santé nigérian. Ses travaux de recherche, influencés par son contexte familial et son bagage professionnel, portent sur l’accès des mères adolescentes à des services essentiels pendant la grossesse et l’accouchement grâce au Fonds pour la prestation de soins de santé de base (BHCPF) du Nigeria. Grâce à une approche méthodologique mixte, Gladys vise à mettre au jour les obstacles et les catalyseurs de l’accès aux soins de santé pour les adolescentes vulnérables et à trouver des solutions concrètes pour améliorer la prestation de services, de façon à réduire les inégalités en santé et à améliorer la couverture sanitaire universelle au Nigeria.

Janet Ocloo est candidate au doctorat en sciences de la santé communautaire à la University of Northern British Columbia. Ses activités de recherche qualitative reposent sur des témoignages portent sur la qualité de vie des personnes qui s’occupent d’enfants atteints de paralysie cérébrale au Ghana et sur les systèmes de soutien en place. En offrant une tribune rarement accordée aux personnes proches aidantes, généralement des femmes, Janet analyse en quoi le genre, la culture et les influences historiques façonnent leur expérience. En s’appuyant sur son vécu et sur son expertise en santé, elle tire parti d’un cadre féministe, anticolonial et de justice sociale pour amplifier des voix marginalisées. Dans le cadre de ses travaux, elle s’attaque aux iniquités systémiques et fait la promotion de politiques inclusives et de systèmes de soutien renforcés pour améliorer le bien-être des personnes proches aidantes au Ghana et dans le Sud global.

Joy Addae-Madzi est candidate au doctorat à la Western University. Elle s’intéresse à l’inclusion des femmes handicapées au Libéria dans le contexte post-conflit, relevant les lacunes dans les politiques et les données limitées entravant leur rôle essentiel dans la reconstruction du pays. Son projet de recherche porte sur les défis, les possibilités et les expériences des femmes handicapées dans l’après-guerre, en contexte de reconstruction et de transformation des mécanismes juridiques, conformément au Programme sur les femmes, la paix et la sécurité. Elle cherche aussi à analyser l’application au Libéria de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Elle vise par ses activités de recherche à améliorer la compréhension des besoins de ces femmes et à orienter les politiques, l’aide étrangère et les efforts humanitaires dans le pays.

Kara Anderson est candidate au doctorat à la University of Toronto. Elle explore, dans le cadre de ses travaux de recherche, le rôle des femmes mayas dans les systèmes alimentaires du Guatemala, en s’appuyant sur l’épistémologie du « cuerpo-territorio » (corps-territoire) pour comprendre les répercussions du développement agricole sur la santé des femmes mayas et sur les territoires qu’elles gèrent dans leur travail reproductif et social. Elle se penche précisément sur leur retour à la milpa, un système agricole ancestral, dans un contexte de crise alimentaire. En collaboration avec deux organismes de femmes mayas, elle se sert des récits oraux, de l’ethnographie et de groupes de discussion pour comprendre comment ces femmes vivent le développement agricole et l’évolution de la demande. Elle approche l’insécurité alimentaire d’un point de vue genré et considère que le bien-être des femmes et leur capacité reproductive et sociale devraient être sur le même pied d’égalité que la productivité agraire.

Karen Spring est étudiante au doctorat à l’École de développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa. Elle explore comment et pourquoi les communautés et réseaux militants en Amérique du Nord mobilisent la « loi contraignante » pour exiger l’imputabilité face aux violations des droits humains et aux dommages environnementaux causés par des projets financés par des institutions de financement du développement (IFD) en Amérique centrale. Ses activités de recherche apporteront des contributions théoriques et empiriques à la compréhension des répercussions entraînées par les IFD lorsqu’elles utilisent des intermédiaires financiers du secteur privé et à la littérature sous-exploitée au sujet des efforts communautaires pour assurer l’imputabilité alors que le secteur privé étend de plus en plus son influence dans les pratiques et les politiques de développement.

Laureen Owaga est candidate au doctorat en psychologie et en développement international. Originaire du Kenya, elle se passionne pour la justice de genre et lutte pour la réduction de la violence envers les femmes. Forte de son expérience de recherche liée au combat contre les agressions sexuelles et à la prévention, elle étudie, dans son projet doctoral, la possibilité d’adapter au contexte kényan le cadre canadien d’intervention contre les agressions sexuelles fondé sur les preuves, le EAAAMD. Ses travaux reposent largement sur les théories féministes, l’analyse phénoménologique interprétative et la recherche participative, où l’on considère que le savoir émane du vécu. Elle concentre ses activités de recherche sur les expériences d’agressions sexuelles des Kényanes, dans le but d’établir si le EAAA pourrait se transposer au Kenya, contribuant ainsi à réduire les agressions sexuelles chez les femmes kényanes de 17 à 24 ans et à adapter divers cadres d’intervention à des contextes différents.

Martin Ako est titulaire d’un baccalauréat en éducation (B. Éd.) et d’une maîtrise en philosophie (MPhil) de l’enseignement primaire de l’Université de l’Éducation de Winneba, au Ghana. Actuellement candidat au doctorat en études pédagogiques avec concentration en enseignement des mathématiques et des sciences au Département des études intégrées en sciences de l’éducation de l’Université McGill, il s’intéresse aux pratiques pédagogiques équitables, aux communautés d’apprentissage professionnel des enseignantes et enseignants et aux inégalités de genre dans l’enseignement des STIM. Diplômé universitaire de première génération et formateur en enseignement chevronné, il a vu de près les répercussions profondes des iniquités systémiques sur la motivation à l’école des jeunes et sur leurs résultats d’apprentissage. C’est grâce à ce parcours qu’il a aujourd’hui la conviction que l’équité en éducation commence dans la classe et qu’il faut donner aux corps enseignants les moyens et la capacité d’agir.

Maryam Owodunni est candidate au doctorat au Département de géographie et urbanisme de la University of Toronto. Elle se spécialise dans l’urbanisme du Sud global, l’étude des migrations et le développement socioéconomique. Parlant couramment le mandarin, elle possède une riche expérience en interprétation, en recherche et en lutte pour le progrès social, une vaste expertise des relations sino-africaines et une compréhension nuancée des pratiques culturelles et commerciales au Nigeria et en Chine. Dans ses travaux de recherche, elle explore le rôle des entrepreneuses chinoises dans la promotion d’une économie durable et inclusive à Lagos, au Nigeria. En soulignant ces contributions au développement économique et à l’égalité des genres, elle cherche à favoriser les politiques économiques liées aux migrations qui permettront une croissance durable et inclusive dans les pays en développement.

Nadia Ahmed Firoz est candidate au doctorat en sociologie à la Carleton University. Elle étudie les implications sociales, politiques et sécuritaires du génocide des Rohingyas, minorité musulmane du Myanmar, en s’intéressant particulièrement aux expériences des femmes dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar, au Bangladesh. Dans une perspective féministe et anticoloniale, elle cherche à comprendre les liens entre le nationalisme ethnique et la violence fondée sur le genre en analysant les stratégies de négociation et la capacité de résilience des femmes Rohingyas. Elle s’entretiendra avec des femmes Rohingyas pour documenter leur vécu, dans le but de contribuer à l’adoption de politiques et de programmes qui protégeront et aideront les populations déplacées. Ses travaux concourent à son objectif d’amplifier les voix marginalisées et d’influencer le discours mondial sur les droits de la personne grâce à la recherche et à des interventions politiques.

Patrick Kpai est candidat au doctorat à l’Université McGill, où il mène des travaux de recherche axés sur les méthodes durables de protection des récoltes. Il s’intéresse particulièrement aux impacts des biostimulants microbiens et de la nutrition minérale sur la croissance des plantes et la prévention de maladies comme la nécrose létale du maïs (NLM) en Afrique de l’Est. Ses recherches visent à rendre les pratiques agricoles plus durables et à améliorer la santé des cultures ayant un poids économique considérable. Il contribue à l’avancement des connaissances sur les pathologies végétales et sur les outils efficaces contre les virus et viroïdes affectant les récoltes, tout en fournissant des données précieuses sur le secteur agricole et les protocoles de contrôle des maladies.

Peter est candidat au doctorat en géographie à la University of Guelph. Grâce à une collaboration avec des partenaires locaux, il exploite divers sites et communautés pour étudier les relations entre les Pgakenyaw (un groupe ethnique autochtone minoritaire aussi connu sous le nom de Sgaw Karen) et les organismes aquatiques des eaux continentales. Son travail s’inscrit dans une approche de mode de vie diversifié visant à renforcer la sécurité alimentaire et l’autodétermination des communautés en Thaïlande. Le projet permettra de mieux tenir compte des approches adoptées par les peuples autochtones et les communautés locales dans les décisions en matière d’environnement et de gérer plus judicieusement les ressources naturelles, dans une optique de durabilité et de justice. C’est après avoir passé neuf ans en Thaïlande, décroché une maîtrise de recherche en géographie à l’Université York et œuvré comme formateur sur le terrain et coordonnateur universitaire à l’Institut d’études sur le développement international durable qu’il a mis sur pied ce projet doctoral.

Phil Faanu est candidat au doctorat en sciences politiques à la McMaster University et chercheur invité à l’Université des affaires et des études en développement intégré et à l’ISODEC, au Ghana. Ses activités de recherche portent sur les effets de l’engagement des parties prenantes du secteur minier ghanéen sur l’égalité ou l’inégalité des genres et l’autonomisation économique des femmes, des jeunes et des personnes ayant des aptitudes particulières. Axée sur quatre sociétés minières d’envergure et leurs communautés environnantes, l’étude vise à explorer les processus de gouvernance, les pratiques en matière d’engagement et les cadres réglementaires, afin de mettre en lumière les disparités de genre dans la mobilisation des parties prenantes. Une trousse à outils pour favoriser l’engagement communautaire inclusif sera mise sur pied dans le cadre du projet, qui fournira des données tangibles pour orienter les politiques locales visant à soutenir une gestion des ressources minières équitable, durable et conforme aux objectifs de développement durable de l’ONU.

Rasel Babu est doctorant au Département de psychopédagogie et counseling de l’Université McGill. Ses travaux de recherche portent sur l’intégration de technologies éducatives en salle de classe. Voyant difficilement comment intégrer la technologie à leurs cours, la plupart des enseignantes et enseignants au secondaire dans les pays en développement comme le Bangladesh tendent à la délaisser. Afin de comprendre les facteurs qui jouent sur l’utilisation de la technologie dans les salles de classe, Rasel procédera à des sondages et à des entretiens auprès de membres du corps enseignant et du personnel de direction d’écoles ainsi que de gestionnaires. Un cadre théorique sera mis en place pour dégager les différents types d’obstacles : individuels (aisance avec la technologie), institutionnels (accessibilité et formation) et de gouvernance (politiques en la matière). Les résultats du projet de recherche permettront d’établir des politiques efficaces pour faire entrer la technologie dans les écoles.

Rebecca Haines est candidate au doctorat au Département de sociologie de l’Université McGill. Ses recherches portent sur la position et l’influence des parties prenantes à l’égalité des genres dans les mouvements anti-régime, en particulier dans le cadre de la résistance anti-militaire au Myanmar. Elle mènera ses activités de recherche financées par la BIRD, dès le printemps 2025, à Chiang Mai, en Thaïlande, où elle sera également chercheuse invitée au Centre régional pour les sciences sociales et le développement durable de l’Université de Chiang Mai. Avant d’entamer son doctorat, elle a vécu en Afghanistan de 2009 à 2014, puis au Myanmar de 2017 à 2022, où elle a œuvré en tant que conseillère technique et chercheuse pour de nombreuses organisations multilatérales et à but non lucratif.

Reforce Okwei est candidat au doctorat à la Western University. Il vise à analyser, grâce à une méthodologie mixte, les répercussions des changements climatiques sur les communautés vulnérables des bidonvilles d’Accra, au Ghana. Ses recherches visent à créer des plateformes permettant à ces communautés de participer activement à l’élaboration des politiques et à la prise de décisions sur les enjeux ayant un impact direct sur leurs aspirations et leur stabilité économique face à la crise climatique. Le projet permettra de générer des données sur la médiation genrée des expériences quotidiennes dans les bidonvilles et de bâtir un solide corpus appuyé par des preuves qui pourra servir de guide à l’établissement de politiques d’adaptation aux changements climatiques axées sur les communautés moins nanties du Ghana et de l’Afrique subsaharienne, conformément aux objectifs de développement durable et au Nouveau programme pour les villes.

Roussel Teguia est doctorant en géographie à l’Université Laval, où il mène des recherches sur la vulnérabilité aux inondations des populations précarisées de Douala, Cameroun. Son projet explore les liens entre territorialité, gouvernance et résilience, en mettant l’accent sur les savoirs locaux et la co-construction de solutions adaptées aux défis climatiques. Major de promotion en urbanisme à l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), il a été primé pour des projets novateurs alliant développement durable et inclusion sociale. Membre initiateur du Réseau Scientifique International des Métiers des Villes Africaines (RéSIMVA), il s’engage activement pour l’amélioration des pratiques urbaines en Afrique et à l’international. Passionné par la justice sociale et environnementale, Roussel aspire à transformer la recherche en actions concrètes pour des villes plus résilientes et inclusives.

Saidou Sabi Boun est candidat au doctorat à l’Université d’Ottawa, où il mène des travaux sur l’usage non médical du tramadol, un opioïde synthétique couramment prescrit pour soulager la douleur dans divers pays africains, et plus particulièrement au Burkina Faso. Il étudie les conséquences sociales du mésusage du tramadol. Son projet doctoral évalue les répercussions économiques directes et indirectes des hospitalisations liées à la consommation de tramadol, explore les stratégies adoptées par les familles pour en réduire les coûts et analyse l’impact des pressions financières sur le bien-être des femmes et des enfants au Burkina Faso. Au-delà des enjeux de santé, le mésusage du tramadol constitue un fardeau social majeur, touchant particulièrement les femmes et les enfants. En effet, il engendre une réduction de la productivité, une diminution de l’épargne chez les femmes, le bafouement des droits sexuels et reproductifs, ainsi qu’une augmentation de la violence fondée sur le genre.

Tianqi Zhao est candidate au doctorat en épidémiologie à l’École de santé publique de la University of Alberta. Passionnée par l’épidémiologie environnementale et l’épidémiologie de la santé mentale, elle mène ses travaux doctoraux sur la relation entre l’exposition à la chaleur et la dépression chez les adultes d’Afrique du Sud. En intégrant des cadres causaux, ses travaux vont au-delà de la simple détection d’associations pour révéler les trajectoires sous-jacentes reliant l’exposition à la chaleur à la dépression, en passant par l’insécurité alimentaire et la qualité du sommeil. Tianqi vise ainsi à développer une perspective critique menant à des stratégies et politiques de santé publique fondées sur des données et éclairées par les mécanismes causaux de ces interactions. Ses travaux visent également à orienter les interventions face au double enjeu du changement climatique et de la santé mentale, afin d’améliorer les conditions des populations vulnérables en Afrique du Sud.

Uduak Edet est candidate au doctorat en études rurales à l’University of Guelph, où elle a obtenu une maîtrise en développement et renforcement des capacités, avec une spécialisation en développement international. Dans une démarche interdisciplinaire, ses travaux visent à gérer les effets du changement climatique et à favoriser la capacité et la résilience des collectivités rurales par l’emploi de différentes méthodes, stratégies et technologies.

Yared Ahmed Aynalem est un doctorant en sciences infirmières à la University of Alberta originaire de la ville rurale de Gondar en Éthiopie. Il est titulaire d’un baccalauréat en sciences infirmières de l’Université de Debre Berhan et d’une maîtrise en sciences de l’Université d’Addis-Abeba. Ses travaux portent sur les soins préconception, une forme d’intervention cruciale et pourtant sous-utilisée, dans l’optique d’améliorer la santé maternelle et néonatale dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire comme l’Éthiopie. À partir de modèles socioécologiques et de théories de l’intersectionnalité, il explore l’effet de facteurs structurels et culturels (situation socioéconomique, éducation, genre) sur l’utilisation des soins préconception. Il cherche ainsi à développer des stratégies adaptées sur le plan culturel pour réduire la mortalité maternelle et infantile. Son travail a été récompensé par plusieurs prix.

Zana (Zankhna) Mody est une socioécologiste dont les travaux se situent au confluent de la crise climatique, des communautés et de la conservation. Doctorante à la University of British Columbia, elle mène des recherches immersives sur les projets de crédits carbone bleu en Colombie et explore les moyens dont disposent les communautés pour mieux gérer le changement climatique, notamment à travers la protection et la restauration des écosystèmes côtiers, tels que les mangroves. Ses activités de recherche prendront diverses formes : entrevues, communication interculturelle, analyse des écrits, cartographie, observations empiriques et études comparatives. Elle a travaillé auprès de plusieurs collectivités reculées du Cambodge, du Sri Lanka, de l’Inde et du Ghana. Auparavant, elle a été réalisatrice à la radio de CBC et gestionnaire et promotrice du programme Voies Océaniques d’Ocean Wise. Titulaire d’une maîtrise en anthropologie et d’un baccalauréat en sciences de l’environnement, Zana excelle dans l’art de combiner les sciences naturelles et sociales pour relever les défis environnementaux et sociaux multidimensionnels. À travers ses travaux, elle cherche à faire émerger des politiques et initiatives de développement concrètes.