Il y a 20 ans, il était difficile d’imaginer que des voitures autonomes ou des ordinateurs de poche deviendraient un jour une réalité, mais l’ingéniosité et la créativité de l’humain a mené à d’incroyables percées. C’est en appuyant des idées novatrices que des progrès seront réalisés dans tous les domaines, y compris ceux des technologies, de la médecine et des sciences humaines.
L’activité virtuelle « Propulsion », organisée par Universités Canada, a réuni des experts des milieux de l’innovation et de l’éducation afin qu’ils puissent discuter des manières d’investir dans les personnes et les idées à ce moment charnière de l’histoire en vue de bâtir un avenir prospère fondé sur les principes d’inclusion et de développement durable.
On dit que la nécessité est la mère de l’invention. Pendant la pandémie de COVID-19, des organisations et des gens du monde entier ont usé de créativité pour s’adapter à la nouvelle réalité, notamment en tirant profit des technologies numériques afin de se procurer des produits essentiels, d’accéder à des soins médicaux, de travailler et de se former. Des chercheurs de partout ont travaillé de concert à la mise au point de vaccins pour contrer le virus et sauver des vies. Sans innovation, les deux dernières années se seraient passées très différemment.
En tant que centres d’expertise qui entretiennent des liens étroits avec les collectivités, les universités ont joué un rôle essentiel pour aider la population à s’adapter.
« Les universités, de façon très agile, ont été capables d’apporter leurs connaissances, de travailler avec les milieux et de les aider à faire face à la pandémie. » – Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval
Malgré toutes les innovations qui sont ressorties de la pandémie, la transition vers le mode virtuel s’est accompagnée de son lot de défis. Bon nombre de résidents de régions rurales ou éloignées, y compris plusieurs membres de communautés autochtones, ont un accès limité à Internet et ont eu plus de difficulté qu’à l’habitude à accéder à certains services durant la pandémie. En outre, ce ne sont pas toutes les technologies numériques qui sont adaptées aux personnes handicapées, ce qui leur nuit.
Maayan Ziv, fondatrice et présidente-directrice générale d’AccessNow, a d’ailleurs souligné l’importance d’assurer une croissance inclusive pour tous.
« Si nous voulons continuer à progresser et à accélérer, alors pourquoi ne pas le faire de la manière la plus inclusive possible? Voilà l’une des grandes forces du Canada. » – Maayan Ziv
L’innovation inclusive signifie qu’il faut innover rapidement tout en faisant les choses correctement.
« C’est vrai que nous devons accélérer, mais nous devons suivre ce qu’on appelle communément la vitesse de la confiance. Il y a un équilibre très délicat à respecter entre la rapidité à laquelle nous faisons les choses et la manière dont nous les faisons. Il faut s’assurer d’établir des partenariats collaboratifs fondés sur la confiance et protéger la souveraineté des peuples autochtones et celle de leurs entreprises. » – Tabatha Bull, présidente et chef de la direction du Conseil canadien pour l’entreprise autochtone
Après avoir surmonté la pandémie, le moment est propice pour reconstruire et repenser la société. Le Canada doit saisir l’occasion qui se présente de revitaliser son économie et de réaliser des investissements qui façonneront un avenir meilleur.
À ce sujet, les conférenciers étaient unanimes : il faut soutenir les personnes, offrir une éducation adéquate et encourager les individus dont l’audace mènera à de nouvelles idées et de nouvelles approches.
« Pour penser à l’avenir, il faut le talent, il faut former nos gens, il faut leur donner les outils pour avancer. » – Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval
« Nous devons sortir de notre coquille, sans peur. Nous donner le défi de penser différemment. » – Frantz Saintellemy, président et chef de l’exploitation de LeddarTech
Les conférenciers se sont également entendus sur l’importance de collaborer, que ce soit avec des personnes provenant d’autres secteurs ou domaines d’expertises, ou ayant des expériences de vie différentes.
« On ne peut pas accélérer dans le vide. Nous avons besoin les uns des autres. Nous devons travailler de concert vers l’avenir, et c’est ainsi que nous serons capables de nous propulser. » – John Baker, fondateur de D2L