L’Université du Québec : au cœur de l’essor du Québec

Par Annie Melançon, rédactrice de contenu promotionnel, cet article a été publié dans Le Soleil le 27 mars 2025
Avec ses 10 établissements qui couvrent le territoire québécois, l’Université du Québec (UQ) est la plus grande université francophone des Amériques. Au Québec, le tiers des étudiants universitaires y sont actuellement formés. Par son déploiement, son accessibilité et ses programmes collés aux besoins des Québécois, l’UQ joue un rôle déterminant dans l’essor des communautés et contribue à bâtir la société de demain.
Depuis sa création, l’UQ n’a jamais craint de sortir des sentiers battus. Elle a innové, fait tomber des barrières et fait avancer le Québec avec ses programmes de formation et la recherche qui y est menée. Actuellement, l’UQ travaille sur un dossier majeur qui a l’ambition de contribuer à favoriser l’accès des Québécois aux soins de première ligne : un programme national de médecine familiale dédié au réseau public.
L’UQAM (Montréal), l’UQTR (Trois-Rivières), l’UQAC (Chicoutimi), l’UQAR (Rimouski), l’UQO (Outaouais), l’UQAT (Abitibi-Témiscamingue), mais aussi l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’École nationale d’administration publique (ENAP), l’École de technologie supérieure (ÉTS) et l’Université TÉLUQ font partie du réseau de l’Université du Québec.
Créés dans la foulée du rapport Parent afin d’offrir un meilleur accès à l’enseignement supérieur tout en contribuant à l’essor des régions, l’UQ et ses 10 établissements forment actuellement 100 000 personnes étudiantes et ont décerné quelque 860 000 diplômes depuis 57 ans. « La moitié de notre population étudiante en est une de première génération; en d’autres mots, nos étudiantes et étudiants sont les premiers de leurs familles à poursuivre des études universitaires. Ils sont aussi plus âgés que la moyenne des autres universités; plusieurs sont déjà en activités professionnelles ou ont des enfants à charge, ce qui va dans le sens de rendre accessibles les études universitaires à davantage de gens », souligne Céline Poncelin de Raucourt, vice-présidente à l’enseignement et à la recherche à l’Université du Québec.
Le réseau de l’UQ offre plus de 1400 programmes d’études universitaires dans une quarantaine de municipalités aux quatre coins du Québec.
Si l’Université du Québec coordonne certains développements et fédère certains services pour l’ensemble des 10 établissements, chacun possède sa propre gouvernance et son autonomie. « Chaque établissement est ainsi bien ancré dans son territoire, puisque l’objectif est vraiment d’offrir un service de proximité tant en formation qu’en recherche pour permettre le développement socioéconomique, scientifique et culturel des communautés », précise Mme Poncelin de Raucourt.
Mais l’union fait la force, et sous l’impulsion de l’UQ, les établissements collaborent de différentes façons. « C’est ainsi depuis les débuts; nous n’aurions pu créer un tel réseau d’universités sans un socle commun solide et un engagement mutuel à la collaboration afin de réaliser notre mission collective! Les règlements des études communs facilitent notamment la création de programmes conjoints ou le partage de programmes de formation. On peut aussi mutualiser les ressources, par exemple l’embauche de professeurs pour pouvoir offrir des formations dans plusieurs établissements, même si les cohortes sont petites. Ce fut le cas pour former les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) dont le réseau de la santé avait besoin. Autre atout de notre réseau : on peut se servir d’expertises de pointe de nos différents établissements pour bâtir un programme très spécifique, encore là en réponse aux besoins du Québec. »
Le réseau de l’UQ forme 16 des 18 professions règlementées en santé et services sociaux. « En soins infirmiers, en travail social, en psychoéducation et en psychologie, c’est environ la moitié des professionnels pratiquant au Québec qui sont formés dans notre réseau, environ 40 % pour les infirmières praticiennes spécialisées et 100 % des sages-femmes, des chiropraticiens et des podiatres puisque ce sont des programmes exclusifs. Mais comme on ne forme pas de médecins, notre contribution à la santé peut parfois passer sous le radar », fait remarquer Céline Poncelin de Raucourt.
« En plus de la formation, nos établissements font beaucoup de recherche, notamment liée aux problématiques vécues en région, sur la santé durable et la prévention. Ils ont tissé des liens serrés avec les milieux et les établissements de santé de leur région et, à travers une vingtaine de cliniques universitaires, offrent des soins directs à la population, forment les professionnels de la santé de demain en plus d’améliorer la pratique à travers la recherche. Ce sont des expertises reconnues et importantes pour la santé des Québécoises et Québécois », d’ajouter la vice-présidente à l’enseignement et à la recherche à l’UQ.
En continuité avec cette expertise de formation en santé et services sociaux, dont principalement des acteurs de la première ligne, l’UQ croit qu’elle peut faire partie de la solution pour pallier la pénurie de médecins de famille et favoriser l’accès aux soins de première ligne. On estime qu’actuellement, il manque 1500 médecins de famille du Québec. Et il est attendu que près de la moitié des médecins de famille partira à la retraite dans les 10 prochaines années…
Le problème n’est pas lié au manque de candidatures de qualité, 75 % des demandes dans les programmes de médecine étant refusées. C’est plutôt un manque d’attrait pour cette branche de la pratique médicale. En 2024, sur les 377 nouveaux médecins inscrits au tableau du Collège des médecins du Québec, les deux tiers pratiquaient une spécialité autre que la médecine familiale.
Autres chiffres révélateurs : au Canada, 93 % des places de résidence en médecine familiale non comblées se retrouvent au Québec; après la résidence, on parle de 550 postes non comblés dans les différentes régions du Québec au cours des 7 dernières années. On remarque aussi qu’il est difficile de retenir les jeunes médecins diplômés en région. « L’un de nos objectifs avec ce nouveau programme est de valoriser la pratique de la médecine familiale dans le réseau public de la santé. On vise 200 étudiants par cohorte pour une formation déployée sur l’ensemble du territoire grâce à tous nos établissements », souligne Alexandre Parent, directeur des projets institutionnels en santé à l’UQ.
Bref, l’UQ souhaite proposer un modèle résolument centré sur la médecine familiale et communautaire, complémentaire à l’offre actuelle, et avec un grand souci pour la prévention en santé et la collaboration interprofessionnelle. « Ce programme de médecine incarne la raison d’être de l’UQ et de ses établissements. C’est un projet structurant pour l’avenir du Québec : favoriser l’accessibilité à des soins de qualité où que l’on soit. On le démontre depuis plusieurs décennies, on est capable de former des professionnels de la santé partout au Québec – Montréal compris – et nos diplômés pratiquent où ils ont étudié. De plus, on a l’expertise et les infrastructures pour mettre en place ce programme, sans compter notre capacité de mutualisation, une grande force de notre modèle, qui nous servira bien à déployer cette formation à l’échelle de la province », ajoute M. Parent.
Une équipe dédiée au projet est en création à l’UQ et une ronde de consultations suivra auprès des partenaires de la santé et des services sociaux, des municipalités, des organismes communautaires, etc. « Nous avons le privilège de la page blanche; on n’a pas souvent ce genre d’occasion et il faut la saisir pour créer un programme collé sur la réalité et les besoins des régions du Québec. On a vu ailleurs au pays des programmes similaires se déployer ainsi avec succès. Et notre réflexion est large : l’idée n’est pas seulement de former plus de médecins de famille, mais aussi de favoriser la collaboration dans un modèle interdisciplinaire impliquant tous les professionnels de la santé, adapté aux besoins des communautés régionales et arrimé à la vision actuellement en évolution de la première ligne au Québec. On doit toujours garder en tête notre objectif d’efficacité et d’accès aux soins de santé », conclut Alexandre Parent.
Cet article a été rédigé par Les Coops de l’Information, au nom d’Universités Canada.