OTTAWA – Les organisations représentant des établissements postsecondaires, les hôpitaux axés sur la recherche, les grandes entreprises du secteur des sciences de la vie, les chercheurs des milieux hospitaliers et universitaires, les professeurs d’universités, les organismes sans but lucratif du milieu de la santé, les dirigeants estudiantins, les étudiants diplômés, les boursiers en recherche postdoctorale et les chercheurs en début de carrière de tout le Canada qui forment la Coalition pour la recherche canadienne se sont rassemblés sur la Colline du Parlement pour appeler le gouvernement fédéral à augmenter les fonds octroyés à la recherche canadienne.
Après deux années successives marquées par l’absence de nouveau financement et la stagnation de l’aide accordée aux chercheurs, des organisations représentant le vaste éventail des acteurs du milieu de la recherche du Canada ont formé la Coalition pour la recherche canadienne afin de signaler au gouvernement fédéral l’urgence d’accorder un nouvel investissement d’envergure dans la recherche qui corresponde au besoin pressant d’acquérir des talents hautement qualifiés, d’attirer des investissements et de promouvoir l’innovation essentielle à la réussite du Canada dans un monde en dents de scie.
Sans augmentation des fonds octroyés à la science et à la recherche, le Canada risque de prendre encore plus de retard sur les pays du même acabit. En 2022, le Canada a consacré seulement 1,55 % de son PIB à la recherche-développement, soit bien moins que la moyenne de 2,71 % de l’OCDE. En revanche, les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et bien d’autres pays ont octroyé des fonds supplémentaires substantiels pour faire de la recherche une composante centrale de leur vision industrielle et de leur solution aux problèmes, du changement climatique aux pandémies. Les États-Unis ont, à eux seuls, consacré à la science un montant supplémentaire de plus de 200 milliards de dollars US.
Il faut que le Canada fasse preuve d’une ambition similaire. Dans le cas contraire, il y a un risque réel de fuite des cerveaux outre-mer, ce qui signifie que le Canada manquera des compétences, des innovations et de la connaissance nécessaires pour relever ses défis les plus urgents. Pour réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel, il faut un écosystème de la recherche sain et dynamique. Nos pairs en sont conscients, et le Canada ne peut pas se permettre de laisser son système de recherche stagner.
Ce matin, la Coalition pour la recherche canadienne a publié une lettre ouverte au premier ministre, au vice-premier ministre et au ministre des Finances afin d’appeler le gouvernement à prendre immédiatement des mesures d’envergure pour veiller à ce que les scientifiques et les chercheurs puissent aider le Canada à construire une société viable, prospère et résiliente. La Coalition pour la recherche canadienne est composée des groupes suivants :
C’est maintenant que ce gouvernement doit faire preuve d’ambition et renouveler son engagement envers la recherche et la science en consentant un investissement majeur dans le système fédéral de la recherche. Un tel investissement ne ferait que refléter le besoin urgent d’accroître le financement recommandé par le conseil consultatif du gouvernement fédéral lui‑même dans le rapport Bouchard, qui souligne la nécessité d’un réinvestissement majeur pour maintenir l’écosystème de la recherche et de l’innovation à flot sur la mer d’une inflation élevée et d’une concurrence étrangère croissante.
C’est pourquoi la Coalition pour la recherche canadienne propose une augmentation substantielle des budgets de base des organismes subventionnaires de la recherche fédéraux (CRSNG, CSRH et IRSC) et de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) afin d’enrichir la recherche fondamentale, qui constitue le fondement de l’écosystème de la recherche du Canada. De plus, la Coalition appelle à une augmentation des bourses d’études supérieures et des montants accordés aux bourses postdoctorales, gelés depuis deux décennies. Ensemble, ces mesures peuvent renouveler la santé du système de recherche, favoriser le maintien des talents hautement qualifiés et sous-tendre les mécanismes d’aide sur lesquels les chercheurs en début de carrière, les innovateurs et les universitaires comptent pour réaliser leur travail. Nous exhortons le gouvernement à faire le nécessaire pour répondre à cet appel à l’action lancé par tous les acteurs du milieu de la recherche.
En y répondant par un programme ambitieux en faveur de la réussite de la recherche similaire à celui de nos pairs, le Canada peut s’assurer de créer un système de recherche qui tire parti de nos points forts, acquière des talents de pointe pour l’avenir et attire des investissements de l’étranger. Si le Canada agit dans ce sens, nous aurons alors la possibilité de construire un avenir productif et prospère sous le signe du progrès.
« L’avant-garde de la recherche et du progrès scientifiques canadiens est entre les mains des futurs innovateurs qui peinent actuellement à joindre les deux bouts. Les chercheurs diplômés et postdoctoraux ne ménagent pas leurs efforts pour assurer l’avenir du Canada, mais il faut que le gouvernement fédéral les aide en retour. » – Wasiimah Joomun, directrice exécutive, Alliance canadienne des associations étudiantes
« La science et la recherche sont essentielles pour éclairer les solutions nécessaires aux défis actuels et futurs du Canada. Nous devons être ambitieux et penser à long terme. Et, surtout, nous devons investir de toute urgence dans les étudiants diplômés et les boursiers postdoctoraux qui alimentent le moteur de l’écosystème de la recherche du Canada. » – Vanessa Sung, Ph.D., directrice exécutive par intérim, Evidence for Democracy
« Nous avons, de toute urgence, besoin du leadership et de l’investissement fédéraux pour édifier notre prochaine génération de chercheurs et faire figure de chef de file mondial dans tous les domaines. Sans mesure du fédéral, la stagnation du financement coûtera au Canada des talents essentiels en recherche au fur et à mesure que nous prendrons du retard sur les autres pays. » – Gabriel Miller, président et PDG de la Fédération canadienne des sciences humaines
« Au Canada, la recherche a des problèmes et c’est maintenant que notre pays doit agir. Le budget de 2024 peut faire la différence en réinvestissant dans la recherche et les personnes par l’entremise des trois organismes subventionnaires. Les investissements dans la recherche en santé sont critiques pour l’avenir du Canada et les réinvestissements dans la recherche sont principalement des investissements dans les personnes. » – Deborah Gordon-El-Bihbety, présidente et PDG de Recherche Canada
« Vu la crise actuelle du système de santé du Canada, il n’a jamais été aussi essentiel d’investir dans la recherche en santé. C’est grâce à ces investissements qu’il est possible de découvrir des traitements qui améliorent la vie des personnes atteintes de maladies chroniques et mortelles, de réaliser des innovations qui rendent les soins de santé plus accessibles et plus efficaces, de former la prochaine génération de travailleurs de la santé hautement qualifiés et de relever les plus grands défis de notre temps, comme le vieillissement de la population et le changement climatique. » – Paul-Émile Cloutier, président et PDG de SoinsSantéCAN
« Le Canada doit en faire plus pour protéger la recherche en santé, si vitale, et empêcher des pertes supplémentaires dans ce domaine critique afin de trouver de nouvelles approches au traitement et à la gestion des maladies. Il faut consentir immédiatement des investissements durables dans la recherche pour veiller à ce que le Canada demeure concurrentiel sur le plan mondial dans ce domaine. » – Connie Côté, PDG de la Coalition canadienne des organismes bénévoles en santé
« Au Canada, les chercheurs de la prochaine génération sont confrontés à des défis financiers substantiels dans leur poursuite de la connaissance, de l’innovation et des découvertes. En effet, bien qu’ils constituent un pilier du milieu de la recherche, leurs salaires n’ont pas bougé depuis 20 ans. Aujourd’hui, le milieu de la recherche parle d’une même voix pour appeler le gouvernement à augmenter son financement de la recherche au Canada afin que nos étudiants diplômés et nous boursiers postdoctoraux puissent toucher un salaire qui leur permette de subsister. » – Sarah Laframboise, doctorante de l’Université d’Ottawa et directrice exécutive de Soutenez Notre Science
« Tous les pays qui font figurent de chefs de file du monde considèrent la science et la recherche comme le moyen d’édifier une société concurrentielle, résiliente et prospère. Cependant, au Canada, nous nous égarons. Le Canada doit faire preuve d’une ambition similaire à celle de ses pairs pour faire progresser la connaissance et acquérir des talents hautement qualifiés qui profitent à tous sur une scène mondiale de plus en plus concurrentielle. » – Chad Gaffield, Ph.D., Chef de la direction de U15 Canada
« Les investissements dans la recherche sont essentiels pour obtenir les talents dont nous avons besoin afin d’atteindre nos objectifs industriels et de relever les nombreux défis auxquels notre pays est confronté. Cependant, à une période où nos concurrents doublent leur capacité de recherche nationale, le Canada se retrouve à la traîne. C’est maintenant que le Canada doit prendre de toute urgence les mesures requises pour édifier la main-d’œuvre hautement qualifiée nécessaire au vingt-et-unième siècle en investissant dans la recherche. » – Philip Landon, président et PDG par intérim d’Universités Canada
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