Certains des records mondiaux les plus incroyables ont été réalisés à des universités canadiennes.
En 2015, durant la semaine de la rentrée, une centaine d’employés et d’étudiants bénévoles de l’Université McGill ont battu un record mondial en préparant un gigantesque smoothie de 3 121,7 litres, soit l’équivalent de 62 réservoirs à essence d’une voiture moyenne.
L’activité avait pour but de promouvoir de saines habitudes alimentaires lors de la foire agroalimentaire tenue annuellement par l’Université. Le fameux smoothie contenait une myriade d’ingrédients locaux : 170 melons d’eau, 400 cantaloups, 50 caisses de bananes, 950 contenants de yogourt et des milliers de petits fruits frais.
Le scientifique et chercheur postdoctoral Mohamed Rezeq, de l’Institut national de nanotechnologie de la University of Alberta, a confectionné une aiguille de tungstène, dont l’extrémité la plus fine a la taille d’un seul atome. Le tungstène, un métal rare incroyablement robuste, a été moulé grâce à de l’azote et une tension électrique. Cette technique révolutionnaire, annoncée en mai 2006, servira à la conception de microscopes électroniques avancés à très haute résolution.
À l’École de technologie supérieure, Omer, un club étudiant qui sort de l’ordinaire, permet aux futurs ingénieurs de concevoir et de fabriquer des sous-marins à propulsion humaine. Fondé en 1990, le club est un chef de file dans le domaine, et détient plus d’une douzaine de records de vitesse. Le plus récent a été décroché en 2007 par le sous-marin Omer 5, lequel a atteint une vitesse de 8,035 nœuds, soit 14,9 km/h ou 9,2 mi/h. Voilà qui a surpris plusieurs passionnés de longue date, qui croyaient la barre des 8 nœuds infranchissable.
La plupart d’entre nous se souviennent d’avoir confectionné de la glue étant enfants, mais peu peuvent se targuer d’avoir battu un record mondial en même temps! Plus tôt cet été, le Département de génie chimique de Polytechnique Montréal, en partenariat avec le Centre des sciences de Montréal, a organisé le plus grand atelier de confection de glue de tous les temps.
L’activité, à laquelle ont assisté de nombreuses familles ayant de jeunes enfants, avait pour but de démystifier la science à la base de la confection de glue, en expliquant ce qu’est un polymère, comment détecter un fluide non-newtonien et pourquoi la glue est si collante. Les participants furent ravis de fabriquer de la glue tout en décrochant un nouveau record Guinness.
Todd Simpson, un chercheur à la Western University, a transformé l’un des passe-temps hivernaux canadiens bien connus en record mondial. Il a en effet conçu un bonhomme de neige mesurant moins de 3 micromètres, ce qui est plus petit que le diamètre d’un cheveu, lequel est d’environ 50 micromètres.
Simpson n’a toutefois pas usé de magie ou de neige pour sa création, mais a fait appel à des compétences et de l’équipement spécialisés. La silhouette s’est en fait formée à la suite d’une erreur lors d’une expérience, et le chercheur en a profité pour lui ajouter quelques accessoires, la transformant ainsi en sympathique bonhomme de neige.
Inspirés par les fameux films de zombies, des étudiants aux cycles supérieurs et des mathématiciens d’Ottawa ont publié la toute première enquête sur les probabilités de survivre à une attaque de zombies. Si l’idée semble farfelue, leur travail s’appuie pourtant sur des calculs mathématiques, statistiques et modèles rigoureux utilisés pour déterminer le taux de propagation de l’infection.
En cas d’une invraisemblable attaque de zombies, les auteurs ont conclu qu’en trois jours, les morts-vivants seraient plus nombreux que les habitants non infectés de la ville, et que le seul moyen de contrer une telle épidémie serait de « frapper fort, et souvent ».
Gravé à l’aide d’un faisceau ionique à la Simon Fraser University, le plus petit livre jamais créé, intitulé Teeny Ted from Turnip Town, mesure seulement 70 micromètres sur 100 micromètres, un micromètre étant la plus petite mesure pouvant être perçue par l’œil humain, et correspond environ à l’épaisseur d’une feuille de papier fin.
Gravé dans des pages de silicone cristallin pur, le livre a coûté plus de 15 000 dollars à produire, et vous devez vous munir d’un microscope électronique pour le lire!