Au nom d’Universités Canada, je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue à « Propulsion » 2022.
Merci d’être des nôtres.
Nous avons réuni une impressionnante brochette d’experts, de leaders d’opinion et d’agents de changement de partout au Canada.
Nous nous attelons aujourd’hui à une tâche d’une importance vitale pour le pays : œuvrer ensemble à sa sortie de la pandémie et à sa reconstruction afin de bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens.
Ce rassemblement vise à nous propulser vers une économie forte, une société saine et un pays dynamique, inclusif et axé sur les principes du développement durable.
Nos défis économiques, sociaux, environnementaux et politiques exigent la formation de nouvelles alliances unissant les gouvernements, les secteurs des affaires et de l’éducation de même que le milieu communautaire autour d’une cause commune.
Les universités canadiennes ont un rôle absolument vital à jouer dans le processus national de relance et de reconstruction.
Le Canada est confronté à l’urgence de se réinventer et de restructurer son économie à mesure qu’il se remet de la pandémie.
Nous devons trouver de nouvelles sources de richesse pour relever le niveau de vie de tous les Canadiens et éponger la dette publique au sortir de la pandémie.
Les universités canadiennes ont produit les connaissances inhérentes aux technologies novatrices, notamment en intelligence artificielle et en apprentissage automatique, à l’origine d’une cascade de transformations sectorielles.
Elles sont également responsables d’une révolution en bio-innovation ayant mené à l’élaboration de nouveaux vaccins et traitements ainsi que d’outils de diagnostic puissants, et ces percées transforment les soins de santé grâce à la médecine de précision et aux thérapies régénératives.
Nous jouons un rôle de premier plan dans la mobilisation d’une main-d’œuvre qualifiée, capable de faire évoluer ce processus.
Nous formons les personnes talentueuses dont le pays a besoin pour diriger les entreprises, les gouvernements et la société civile.
De plus en plus, nous serons appelés à soutenir les apprenants adultes qui devront acquérir de nouvelles compétences tout au long de leur vie active.
Le Canada est confronté à une autre urgence : la décarbonisation de son économie.
Ici encore, les universités ont un rôle primordial à jouer dans la transition du pays vers une économie verte.
Nos campus servent déjà de « laboratoires vivants » du développement durable en offrant des possibilités d’apprentissage et de recherche pratiques au corps professoral et aux étudiants.
Nous sommes très bien placés pour démontrer qu’un avenir vert est bel et bien à notre portée.
Au sein de nos collectivités, nous sommes d’importants propriétaires fonciers de vastes terrains adjacents et de dizaines, voire de centaines de bâtiments.
À ce titre, nous sommes capables de décisions touchant tout un quartier, à une échelle comparable à celle de collectivités entières.
En tant qu’établissements publics avec un horizon à long terme, nous sommes très bien placés pour démontrer et utiliser les nouvelles technologies liées aux bâtiments durables et aux énergies renouvelables.
Notre vaste expertise interne nous conduit à des percées en technologiques vertes et à l’élucidation des dynamiques sociales et comportementales qui déterminent le degré de réussite de leur mise en œuvre.
Si le Canada tient vraiment à respecter ses engagements des Accords de Paris et de Glasgow, sa stratégie nationale doit absolument tirer parti de l’expertise des universités canadiennes et l’appuyer.
Bien entendu, la recherche fondamentale dictée par la curiosité est le socle sur lequel repose tout ce dont je vous ai parlé jusqu’à présent et la source de notre prospérité à long terme.
Il faut féliciter le gouvernement fédéral canadien pour ses mesures importantes en appui à la recherche, particulièrement les engagements pluriannuels inscrits au budget dans la foulée des recommandations du rapport Naylor.
Toutefois, alors que le pays transitionne vers l’après-pandémie et que les premiers engagements arrivent à échéance, notre gouvernement doit renouveler sa volonté d’atteindre cet objectif.
Un investissement concurrentiel dans la recherche fondamentale est une condition indispensable pour que nous puissions réinventer l’économie, améliorer la santé et le bien-être des Canadiens et relever le défi réel que représentent les changements climatiques.
Le succès du pays et de la planète en dépend, de même que l’espoir d’un avenir inclusif et prospère pour tous.
Mais pour y participer et réaliser notre potentiel, nous devons rattraper les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine et d’autres pays, qui ont tous pris de l’avance sur nous au cours des dernières années dans leur appui à la recherche fondamentale.
Pour conclure, j’aimerais souligner que l’occupation du centre-ville d’Ottawa et les manifestations qui ont eu lieu dans d’autres villes du pays au cours des derniers jours sont l’expression des profondes divisions sociales révélées et exacerbées par la pandémie.
Là aussi, les universités ont un rôle vital à jouer comme producteurs de connaissances fiables et vérifiables, comme lieux de débats sur les questions urgentes d’actualité et, enfin, comme leaders du projet national de vérité et de réconciliation avec les collectivités autochtones et de la lutte contre le racisme anti-Noirs.
Nos campus sont aussi des leviers pour la mobilité sociale et l’inclusion, et nous demeurons déterminés à ce que toutes les personnes qualifiées pour être admises à l’université puissent y accéder, quelles que soient leurs origines culturelles et ressources économiques.
Ainsi, au fil des débats essentiels que nous aurons dans les deux prochains jours, réfléchissons aux moyens de tirer parti des atouts des universités canadiennes pour faire avancer le projet national de reconstruction et de relance.
Je cède maintenant avec plaisir cette tribune virtuelle à Paul Davidson.
Merci encore, à vous tous, de votre participation à Propulsion 2022.
Je vous souhaite une conférence productive et des plus agréables.
Merci à tous.