Recommandation d’Universités Canada pour le budget de 2025
On l’oublie souvent, mais les infrastructures universitaires (salles de classe, laboratoires, gymnases, centres de bien-être, etc.) offrent un soutien essentiel à la collectivité locale et un environnement propice aux études et à la recherche.
Malgré l’importance que revêt l’infrastructure, les universités canadiennes ne peuvent souvent pas accéder au financement fédéral pour y apporter des améliorations. Sans soutien financier, il est difficile pour les universités canadiennes de moderniser et d’entretenir leurs installations ou de rendre leurs édifices écoénergétiques.
Un rapport de 2019 de l’Association canadienne du personnel administratif universitaire révèle que les coûts de l’entretien différé (les réparations et rénovations retardées par des contraintes budgétaires) dans les universités canadiennes s’élevaient à 17,2 milliards de dollars. De ces coûts, 36 pour cent correspondent à des projets urgents qui requièrent une attention dans l’immédiat ou d’ici les deux prochaines années.
Pour se démarquer sur la scène mondiale et attirer les meilleurs talents, les universités canadiennes ont besoin d’infrastructures modernes. Des installations de pointe permettent un environnement de qualité propice à l’apprentissage et à la recherche, générant du même coup une expérience universitaire positive et des retombées économiques émanant de partenariats locaux, de collaborations en recherche et de programmes d’incubateurs d’entreprises.
Les infrastructures universitaires ne servent pas qu’à la recherche et à l’innovation, mais aussi à la collectivité. En effet, les campus sont des lieux culturels, formateurs et sociaux qui profitent aux communautés environnantes, particulièrement dans les petites villes. Ils offrent un accès à des gymnases, des piscines, des terrains sportifs et des événements comme des camps d’été et des conférences publiques, en plus de pouvoir servir de refuges d’urgence et de centres de santé en temps de crise.
Les universités sont prêtes à mettre la main à la pâte et à entamer leurs projets de mise en chantier totalisant 7 milliards de dollars. Deux tiers de ces projets en sont de réfection, et plus de la moitié coûtent moins de 10 millions de dollars.
De plus, rendre les établissements universitaires plus écoénergétiques contribuerait à l’atteinte des cibles climatiques du Canada, notamment celle d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Un rapport publié en 2022 par Ressources naturelles Canada précise que 18 pour cent de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’environnement bâti du pays, dont les campus, et de la production hors site d’électricité.
Investir dans l’entretien et la rénovation des campus universitaires, c’est réduire les coûts énergétiques, contribuer à l’atteinte des cibles environnementales du pays et fournir des installations modernes aux populations étudiantes et aux collectivités.
Les universités doivent avoir accès à des programmes fédéraux de financement nouveaux ou renouvelés qui favorisent la construction d’infrastructures ou la réfection d’installations existantes pour les rendre plus écoénergétiques et accessibles. Universités Canada demande d’assurer l’admissibilité de tous les établissements d’enseignement postsecondaire à ces programmes.
Chaque année, alors que le gouvernement du Canada travaille à établir son budget, Universités Canada lui fournit de l’information sur les principaux enjeux auxquels sont confrontées les universités ainsi que des solutions pour favoriser leur réussite et celle de la population canadienne. Toutes les recommandations présentées au gouvernement se trouvent le mémoire prébudgétaire de l’association.