L’UQO : un acteur clé pour la cybersécurité au Canada

Par Annie Melançon, rédactrice de contenu promotionnel, cet article a été publié dans le Droit le 4 mars 2025
Ordinateur, téléphone intelligent, tablette numérique, domotique… La technologie occupe aujourd’hui une grande place dans nos vies. Elle nous permet de nous informer, de nous divertir, de faire nos emplettes, de communiquer, de prendre rendez-vous, etc.
Si elle nous simplifie la vie, la technologie a aussi ses revers. La cybersécurité représente l’un des grands défis du 21e siècle et touche aussi bien les individus que les entreprises et les institutions dans la plupart des sociétés connectées comme le Québec.
Une récente étude de Statistique Canada souligne que les dépenses des entreprises canadiennes pour détecter ou prévenir les incidents de cybersécurité ont augmenté d’environ 1,3 milliard de dollars par rapport à 2021 pour atteindre 11 milliards de dollars en 2023. Il est donc plus pertinent que jamais d’établir des stratégies pour mieux se prémunir face aux cyberattaques et aux cyberrisques.
Très active en recherche depuis plus de 20 ans dans le domaine de la cybersécurité, l’Université du Québec en Outaouais (UQO) forme de nombreux professionnels prêts à contrer les cyberattaques et réduire les cyberrisques.
L’innovation numérique permet de grandes avancées – pensons à l’Internet des objets qui ouvre de nombreuses possibilités, mais aussi la brèche à certaines vulnérabilités. «Il faut savoir les identifier et les éliminer. Cependant, il ne suffit pas seulement de sécuriser son réseau informatique; la cybersécurité concerne également des aspects humains, organisationnels et juridiques», explique Reda Bensouda, cadre-conseil en innovation numérique et cybersécurité à l’UQO.
« À l’UQO, nous avons adopté une approche globale et multidisciplinaire qui mobilise diverses disciplines afin d’aborder toutes les dimensions de la cybersécurité dans nos programmes de formation. »— Reda Bensouda
Plusieurs nouveaux cours ont été créés tels que la cybersécurité comportementale, les aspects légaux de la cybersécurité, la gouvernance en cybersécurité et gestion de risque, la communication en cybersécurité et les techniques d’investigation numérique.
Pour répondre aux besoins en main-d’œuvre, l’UQO propose ainsi une vaste gamme de nouveaux programmes en cybersécurité.
À ces nombreux programmes alignés sur les enjeux actuels et futurs s’ajoutent différentes expériences concrètes pour bien former la relève. Par exemple, en février 2025, l’UQO a organisé, en collaboration avec l’Université Bretagne Sud (UBS), une École d’hiver internationale en cybersécurité à Vannes, en France. Ce programme immersif a permis à neuf étudiants du baccalauréat en informatique de participer à un exercice de gestion de crise cyber dans le domaine du transport maritime. L’université soutient également plusieurs initiatives étudiantes, notamment UQODE, le club de programmation et de cybersécurité, qui participe chaque année au Hackfest de Québec, le plus grand événement de hacking au Canada.
L’UQO est aussi le centre de nombreuses recherches en lien avec la cybersécurité. En collaboration avec des partenaires académiques et industriels au Canada et à l’international, le Laboratoire de recherche en sécurité informatique (LRSI) mène depuis 2002 des recherches visant à renforcer la sécurité des données, des logiciels, des réseaux et des systèmes informatiques. Il se distingue par son expertise en cybersécurité appliquée à l’intelligence artificielle (IA), en défense basée sur l’IA, ainsi que sur des enjeux cruciaux liés à l’identité numérique, à l’Internet des objets et aux systèmes de transport.
Puisque la cybersécurité concerne également des aspects humains, organisationnels et sociétaux, l’UQO a créé en 2023 le Centre interdisciplinaire de recherche et d’innovation en cybersécurité et société (CIRICS) qui réunit des chercheurs de domaines variés tels que la gestion technologies d’affaires, la cyberpsychologie et les technologies de l’information.
La collaboration interuniversitaire est essentielle pour faire progresser la recherche, mutualiser les ressources et former une nouvelle génération de spécialistes en cybersécurité.
L’UQO et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont créé en 2021 une unité mixte de recherche (UMR) sur la cybersécurité afin de regrouper des chercheurs de profils et d’expertises diversifiés autour des thématiques de la cybersécurité et de la confiance numérique. L’UMR soutient la recherche et la formation de personnel qualifié dans ces domaines et favorise la collaboration des chercheurs de l’UQO et de l’INRS avec les autres institutions académiques du Québec, ainsi que les milieux de pratique publics et privés de la région.
Cette année, l’UQO a rejoint l’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience (IMC2). L’IMC2 est le fruit d’une collaboration entre Polytechnique Montréal, à l’initiative du projet, en partenariat avec l’Université de Montréal et HEC Montréal. L’UQO est la première université en dehors de ces trois institutions montréalaises à intégrer le groupe. Cette synergie permet de mobiliser davantage de ressources pour donner vie à des projets ambitieux, novateurs et multidisciplinaires.
« Nous trouvions essentiel d’éviter de travailler en vase clos. La cybersécurité, c’est un enjeu national, d’où l’importance d’unir nos forces. De plus, d’avoir cette masse critique de chercheurs nous donne accès à plus de projets ou à des projets de plus grande envergure. »— Reda Bensouda
La collaboration de l’UQO avec l’IMC2 et l’INRS permet de créer un pont entre l’écosystème d’Ottawa et celui de Montréal. «Nous sommes une université québécoise, mais située à quelques kilomètres de la capitale nationale du Canada et de nombreuses institutions fédérales liées à la cybersécurité, qu’on pense à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), au ministère de la Défense, au Centre de la sécurité des télécommunications Canada ou encore au Centre canadien pour la cybersécurité. Ce positionnement stratégique nous a permis, au fil des ans, de tisser des liens avec ces organisations qui jouent un rôle crucial en cybersécurité au pays. Notre ambition est de renforcer cette dynamique de collaboration à travers l’IMC2 et l’UMR INRS-UQO sur la cybersécurité, au bénéfice du reste du Québec», ajoute M. Bensouda.
Par ailleurs, l’UQO a rejoint le Consortium national pour la cybersécurité, un réseau pancanadien qui regroupe les secteurs public et privé pour favoriser l’innovation et le développement des talents et pour accroître l’activité économique liée à la cybersécurité au Canada. «Ce Consortium a été lancé par le gouvernement du Canada qui y a investi 80M$, auxquels s’ajoute du financement privé. On y fait des appels de projets sur une base annuelle. Des chercheurs de partout au pays se penchent sur des enjeux qui touchent tant la formation que la commercialisation ou encore la recherche et développement.»
Pour en savoir plus sur l’UQO et ses formations liées à la cybersécurité, consultez son site web.
Cet article a été rédigé par Les Coops de l’Information, au nom d’Universités Canada.