Lettre d’opinion : La décision de Mphasis montre comment les grandes universités de recherche peuvent améliorer leur collectivité

22 juin 2021
University of Calgary sign outside
Cet article d’opinion a été publié dans le journal The Calgary Herald le 3 juin 2021
Par Ed McCauley, qui est le recteur et vice-chancelier de l’Université de Calgary.

On parlera longtemps de cette semaine comme l’une des meilleures de Calgary. En effet, nous avons appris que notre ville allait consolider sa position de leader en technologies quantiques, créant par la même occasion jusqu’à 1 000 emplois dans l’immédiat et d’autres à mesure que de nouvelles entreprises seront fondées.

En effet, un partenariat stratégique a été conclu entre l’Université de Calgary, le gouvernement de l’Alberta et Mphasis, une entreprise technologique chef de file spécialisée dans les services infonuagiques et cognitifs. Ce partenariat enrichira l’écosystème d’informatique quantique de l’Alberta grâce à la création du Centre d’excellence Quantum City, un carrefour technologique, à l’Université de Calgary.

Mphasis a choisi Calgary principalement parce que son Université est reconnue depuis longtemps dans le domaine de la science quantique. Au fil des années, 130 chercheurs de diverses disciplines y ont travaillé en multidisciplinarité et ont fait de Calgary et de l’Alberta des leaders en la matière. Notre Institut de science et de technologie quantiques est l’un des meilleurs en son genre au Canada. La décision de Mphasis démontre bien comment les grandes universités de recherche peuvent améliorer leur collectivité : en générant des connaissances et en résolvant des problèmes sociaux et environnementaux, évidemment, mais aussi en créant de nouveaux emplois et des technologies.

Pour Calgary, cette bonne nouvelle était grandement attendue. Pour illustrer l’importance de ce partenariat, et montrer le tournant décisif que ce sera pour notre ville, prenons l’exemple de Pittsburgh.

Vers la fin des années 1970, l’économie de Pittsburgh, qui reposait sur le secteur de l’acier, s’est effondrée en raison du bas prix des importations. Pour cette ville, où se trouvaient jadis plus d’entreprises de la liste du Fortune Global 500 que n’importe où ailleurs (à part New York et Chicago), s’amorce alors une période de crise économique. Le chômage culmine à 18 %, et la plupart des gens qui peuvent déménager le font, laissant ainsi à Pittsburgh une des populations les plus âgées des États-Unis.

En 1979, l’endroit pouvait sembler drôlement choisi pour lancer un institut de robotique. C’est pourtant ce qu’a fait l’Université Carnegie Mellon. Grâce à elle, Pittsburgh est maintenant une importante plaque tournante pour la robotique, développée autour des technologies inventées par l’université. Et comme le succès engendre le succès, Pittsburgh est devenue chef de file dans d’autres secteurs technologiques, ainsi qu’en médecine. Aujourd’hui, 80 000 personnes y travaillent dans les domaines des sciences, des technologies, du génie et de la médecine.

La même chose peut se produire ici.

L’Université de Calgary compte déjà sur un écosystème d’innovation dynamique qui fonde de nouvelles entreprises et offre son expertise, de la formation et des infrastructures aux entreprises existantes. Le Quartier en innovation de l’Université compte à lui seul un laboratoire de 35 000 pieds carrés. Les entreprises associées à l’Université de Calgary génèrent des centaines d’emplois chaque année. De plus, tout porte à croire que l’expansion de notre écosystème et le renforcement des partenariats avec les entreprises et les établissements créeront encore plus d’emploi et diversifieront l’économie de Calgary.

Certains habitants de Pittsburgh ont sans doute été surpris d’apprendre que leur ville se tournait vers la robotique, tout comme vous vous demandez peut-être en quoi consistent les technologies quantiques. En bref, ce sont des technologies qui appliquent des principes de physique quantique à l’informatique, aux communications et aux capteurs. Ces technologies révolutionnaires vont de l’infiniment petit, comme la nanotechnologie, à l’infiniment grand, comme l’Internet quantique.

L’Internet quantique, que l’Université de Calgary aide à concevoir dans le cadre d’un consortium comprenant la NASA, est extrêmement prometteur pour la sécurité et la portabilité des communications. Il permettrait à de vastes quantités de données d’être téléportées (comme dans Star Trek) sur d’incroyables distances. Par exemple, les ambulanciers dans les régions rurales pourraient utiliser leur téléphone sur le site d’un accident de la route pour accéder au dossier médical complet des victimes.

Et tout cela sera inventé et mis au point ici, grâce au partenariat conclu entre l’Université de Calgary, la province et Mphasis. Il y a de quoi se réjouir! Voilà qui illustre bien l’esprit d’initiative de notre ville : nous ne perdons pas espoir que des jours meilleurs nous attendent, et nous travaillons pour y arriver. Cette bonne nouvelle est le fruit du travail de l’Université de Calgary, et j’en éprouve une fierté incommensurable. Notre communauté a le sens des affaires et persévère dans ses efforts pour s’améliorer.

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