La visite de Joe Biden est l’occasion de réfléchir au soutien que le Canada accorde à la recherche et à la science

OTTAWA — Cette semaine, le président des États-Unis, Joe Biden, s’est rendu au Canada pour la première fois de son mandat afin de discuter de possibilités communes et renforcer les liens unissant les deux pays. Or, cette visite jette la lumière sur le contraste marqué entre l’engagement ferme des États-Unis à appuyer la recherche et l’innovation et l’incapacité du Canada à en faire autant. 

Un écosystème de recherche sain est indispensable pour favoriser l’innovation et former les talents, deux éléments essentiels à la prospérité à long terme du Canada. Reconnaissant l’importance croissante de la recherche et de l’innovation dans un monde de plus en plus concurrentiel, l’administration Biden a récemment pris de nouveaux engagements à l’égard de la recherche fondamentale totalisant plus de 200 milliards de dollars américains par l’entremise de la CHIPS and Science Act. 

Pour demeurer concurrentiel, le Canada doit en faire autant. Le rapport du Comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche, communément appelé le rapport Bouchard, qui a été publié lundi indique que le financement fédéral pour la recherche est insuffisant et recommande d’augmenter sensiblement le financement des organismes subventionnaires et des subventions de recherche. 

« Les États-Unis et d’autres pays comparables au Canada augmentent le financement de la recherche parce qu’ils reconnaissent les débouchés économiques d’un financement stable et à long terme. La visite de M. Biden doit servir de rappel au gouvernement qu’à défaut de faire preuve d’une ambition semblable, le pays ratera les occasions qui se présentent », a déclaré Paul Davidson, président-directeur général d’Universités Canada. 

Les nouvelles possibilités offertes aux chercheuses et chercheurs grâce aux investissements historiques de M. Biden en recherche feront aussi en sorte qu’il sera de plus en plus difficile pour le Canada d’attirer et de retenir les meilleurs talents. Les universités de partout au pays forment des chercheuses et chercheurs et chefs de file de l’innovation d’un talent exceptionnel qui permettront de répondre aux besoins à long terme du Canada en matière de main-d’œuvre hautement qualifiée dans l’économie de demain. La perte de talents en raison de la stagnation des subventions fédérales ou de la diminution du financement de la recherche pourrait nuire à long terme à la prospérité future du pays. 

Le prochain budget fédéral est un moment tout indiqué pour tirer des apprentissages de la stratégie ambitieuse de M. Biden et renouveler le soutien fédéral pour la recherche. Ainsi, Universités Canada recommande de renouveler les investissements en recherche par l’entremise des organismes subventionnaires, de créer 1 000 chaires de recherche du Canada additionnelles et de bonifier les bourses d’études supérieures du Canada de façon à ce qu’elles retrouvent leur valeur initiale. 

Ensemble, ces mesures peuvent aider le Canada à être un partenaire investi des États-Unis pour mener les travaux de recherche de pointe qui profiteront à la fois aux deux pays et au monde entier.