Entretien avec Joy Johnson, rectrice et vice-chancelière de la Simon Fraser University, afin de souligner la Journée internationale des femmes.
Cette année, la Journée internationale des femmes porte le thème « embrasser l’équité ». Qu’est-ce que cela signifie pour vous?
Pour moi, embrasser l’équité, c’est reconnaître les systèmes structurels de notre société, comme le patriarcat, qui avantagent certains groupes au détriment d’autres. Cela signifie également de lutter activement contre ces systèmes en prenant au sérieux les problématiques soulevées par les femmes et en allouant du soutien et des ressources additionnelles où c’est nécessaire.
Quels conseils donneriez-vous à la prochaine génération de dirigeantes?
Je dirais : vous pouvez être une dirigeante tout en restant vous-même. Plus jeune, je croyais que le leadership se traduisait par le fait d’être en contrôle à tout moment, ou de connaître toutes les réponses, de donner des ordres, ce genre de choses. En cheminant dans ma carrière, j’ai découvert que le leadership pouvait se manifester de différentes manières. En tant que dirigeante, vous devez certes assumer certaines responsabilités, penser de façon stratégique et user de votre autorité pour prendre des décisions difficiles, mais vous pouvez jouer ce rôle tout en restant fidèle à vous-même. Admettre que je n’étais pas tenue d’« agir » comme une dirigeante – que je pouvais diriger en ayant du plaisir et en faisant preuve de compassion et de bienveillance – a été grandement libérateur.