Cet article d’opinion a été publié le 15 septembre 2021 dans The Hill Times
Par Paul Davidson, président-directeur général d’Universités Canada
Dans le milieu de l’éducation, septembre est synonyme de renouveau et de promesses. Cette année toutefois, la quatrième vague de la pandémie vient amenuiser cet espoir. Néanmoins, l’arrivée des étudiants sur les campus, la réouverture sécuritaire des résidences et des salles de cours ainsi que le retour des chercheurs dans les laboratoires laissent entrevoir que le Canada se sortira de la pandémie et retrouvera la voie de la prospérité. Investir dans les gens et les idées demeure la solution.
À toutes les étapes de la pandémie, les universités canadiennes ont participé à l’effort national, que ce soit en fournissant des produits chimiques et des équipements de protection individuelle au début de la première vague, ou en accueillant des travailleurs de la santé de première ligne dans les résidences universitaires pour protéger leurs familles. Les universités du pays se sont rapidement mobilisées pour soutenir leur communauté et trouver des solutions.
Tout au long de la pandémie, les universités canadiennes ont apporté leur contribution en offrant de la formation à 1,4 million d’étudiants, en faisant progresser la recherche, en servant de piliers aux collectivités ébranlées et en favorisant la relance. Elles ont aussi accéléré la recherche vaccinale, stimulé l’innovation en santé publique et offert un enseignement de qualité en toute sécurité. Les universités forment un secteur de 39 milliards de dollars, emploient 410 000 personnes et achètent des produits et services dans leurs collectivités. Au cours des dix dernières années, elles ont aidé 1,9 million de diplômés à décrocher un emploi valorisant, et durant l’année universitaire 2018-2019, elles ont consacré 15 milliards de dollars à la recherche-développement.
Depuis leur chambre à coucher ou leur table de cuisine, par l’entremise de webinaires et d’un nombre incalculable de courriels, les universitaires du pays se sont mobilisés pendant les trois premières vagues de la pandémie et continueront de le faire. Malgré la pire crise sanitaire depuis des générations, l’enseignement, la recherche, l’innovation et les échanges d’idées se sont non seulement poursuivis, mais intensifiés.
Alors que les étudiants, les enseignants et les chercheurs de partout au pays sont de retour sur les campus, nous savons que pour assurer la prospérité du Canada, les universités doivent être fortes. Investir dans les gens et les idées est la clé de la réussite. Dans une économie mondiale aussi imprévisible que fluctuante, notre système d’enseignement supérieur est un avantage concurrentiel majeur.
Tous les pays chercheront à se relancer au sortir de la pandémie. Les sociétés vieillissantes et les investisseurs étrangers du monde entier se tourneront vers les pays riches d’une main-d’œuvre hautement compétente. Et comme le résume Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval et présidente du conseil d’administration d’Universités Canada, « la course aux personnes talentueuses sera la ruée vers l’or des années 2020 ».
Les engagements à l’égard des Canadiens pris par les universités il y a cinq ans étaient visionnaires : « Nous évoluons dans un monde où la réussite économique, sociale et personnelle dépend moins de nos connaissances que de notre capacité à apprendre, à réfléchir et à réagir au changement. Foyers d’apprentissage et de découverte, les universités jouent un rôle décisif dans ce processus. Elles transforment la vie des gens qui, à leur tour, transforment nos collectivités, notre pays et le monde. »
Ayant récemment rouvert leurs portes, les universités tiennent à ce que la vie universitaire animée reprenne en toute sécurité, à protéger la santé de tous et à contribuer à la relance du pays.
Les universités sont bien placées pour stimuler la relance socioéconomique du Canada. Des décennies de recherche fondamentale menée dans les universités de partout au pays ont permis de mettre au point des vaccins qui sauvent des vies et de mieux comprendre les effets sociaux de la pandémie afin d’y remédier. Les idées et la recherche qui émanent des universités seront essentielles pour assurer un avenir sain, écologique, florissant et inclusif.
À l’heure où les salles de cours et les résidences reprennent vie et où les amphithéâtres, les séminaires et les laboratoires accueillent une nouvelle génération de Canadiennes et de Canadiens, investissons dans les gens et les idées pour mieux prospérer.
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