Les universités forment les dirigeantes et dirigeants de demain portés sur l’inclusion, la collaboration et l’innovation. Elles travaillent en partenariat avec les collectivités et le gouvernement, conçoivent des cours et des programmes d’études réfléchis, intègrent les principes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) à leurs politiques et pratiques, et mettent en œuvre des plans stratégiques visant à faire progresser la vérité et la réconciliation.
73 % des établissements offrent des programmes ayant une composante axée sur les études autochtones ou destinés aux étudiantes et étudiants autochtones.
Source : Sondage d’Universités Canada auprès de ses membres sur l’éducation des personnes autochtones, 2022.
90 % des établissements font référence à l’EDI dans leurs plans stratégiques.
Source : Sondage d’Universités Canada auprès de ses membres sur l’EDI, 2022.
Parmi les personnes à la tête des universités, 53 % s’identifient comme étant des femmes, et 2 % comme étant non binaires, transgenres, bispirituelles ou ayant une identité de genre changeante. En outre, 3,3 % s’identifient comme étant autochtones, 7 % comme étant handicapées, 15 % comme faisant partie d’un groupe racisé et 10 % comme appartenant à la communauté 2SLGBTQIA+.
Source : Sondage d’Universités Canada auprès de ses membres sur l’EDI, 2022.
Les universités ont commencé à intégrer des cours obligatoires sur l’histoire et les cultures autochtones à leurs programmes d’études, une étape importante vers la vérité et la réconciliation. La University of Winnipeg, la Lakehead University et la Trent University étaient parmi les premières à le faire, alors que d’autres établissements, comme la Brandon University, exigeront que tous leurs programmes de premier cycle comprennent une composante autochtone dès septembre. Ces cours permettent acquérir d’importantes connaissances sur l’histoire, les perspectives et la réalité actuelle des personnes autochtones au Canada, et les trois quarts des personnes qui en ont suivi estiment qu’ils ont enrichi leur expérience universitaire (selon le sondage du Consortium canadien de recherche sur les étudiants universitaires de 2021 sur les étudiantes et étudiants de dernière année).
Les universités proposent également de nouveaux programmes d’études axés sur des questions autochtones, comme le nouveau diplôme en gouvernance et en gestion des affaires autochtones de la University of Lethbridge, qui permet d’acquérir des connaissances fondamentales en administration des affaires et une compréhension des enjeux économiques et culturels autochtones.
Les universités sont des championnes de l’inclusion et savent qu’elle est une partie intégrante de toute société juste et équitable. Que ce soit par des initiatives comme celle de la Acadia University visant à embaucher des professeures et professeurs noirs et autochtones ou celle de la Simon Fraser University visant à embaucher 30 membres du personnel et du corps professoral de la communauté noire, ou encore par l’aménagement d’espaces consacrés aux étudiantes et étudiants marginalisés sur les campus, les universités travaillent d’arrache-pied à l’établissement de systèmes équitables.
Les universités s’attaquent également à de grands problèmes sociaux en matière d’équité, comme le manque de professionnelles et professionnels de la santé provenant de la diversité. Comme le personnel médical issu de la diversité est mieux outillé pour comprendre les diverses origines et croyances culturelles, les relations entre les médecins et les patientes et patients s’en trouvent améliorées, tout comme leur santé. S’appuyant sur cette prémisse, l’Université McGill a lancé des initiatives pour soutenir les personnes noires qui présentent une demande d’admission à la Faculté de médecine, qui ont mené à une augmentation de 400 % du nombre d’étudiantes et d’étudiants noirs en médecine. Quant à elle, la University of Toronto a lancé une bourse d’études pour les étudiantes et étudiants noirs de la Faculté de médecine Temerty.
L’émancipation des personnes et des communautés, dont celles qui s’identifient comme 2SLGBTQIA+, est une priorité pour les universités canadiennes. Des mesures en apparence anodines comme l’ajout du genre X par l’Université McGill et la publication d’un guide sur l’utilisation des pronoms par la University of Windsor permettent aux membres de la communauté 2SLGBTQIA+ de s’épanouir et favorisent l’utilisation d’un langage respectueux.
Les étudiantes et étudiants universitaires mettent également leur expertise et leurs connaissances à profit pour soutenir cette communauté. Par exemple, des étudiantes et étudiants en droit de la Thompson Rivers University ont créé un guide de 176 pages pour aider les membres de la communauté 2SLGBTQIA+ à comprendre le système juridique. Par ailleurs, tous les rendez-vous offerts à la clinique de droit gratuite de la University of New Brunswick se sont envolés après que l’établissement ait lancé un programme visant à aider les personnes transgenres et de diverses identités de genre à changer leurs noms légaux et leurs marqueurs de genre.