Comité permanent des finances de la Chambre des communes
Consultations prébudgétaires en vue du budget de 2017

Fredericton (Nouveau-Brunswick)

Notes d’allocution de Paul Davidson, président-directeur général, Universités Canada

L’allocution prononcée fait foi

Bonjour. Quel plaisir d’être ici et de participer à cette importante partie du processus démocratique. Merci de m’y avoir invité.

Puisque je me trouve pour la première fois devant le Comité des finances, permettez-moi de vous féliciter pour votre élection au Parlement, votre dévouement envers vos électeurs et votre volonté de bâtir un Canada meilleur.

Je suis Paul Davidson, président-directeur général d’Universités Canada, porte-parole de 97 universités qui travaillent ensemble à faire progresser la cause de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au Canada.

Étant donné que nous sommes à Fredericton, je dois mentionner que la University of New Brunswick a été reconnue, en 2014, comme l’université la plus axée sur l’entrepreneuriat du pays par Startup Canada. Et bien sûr, la St. Thomas University est un des établissements d’enseignement des arts libéraux les plus remarquables du Canada.

Toutes les universités canadiennes ont des récits d’excellence comparables à raconter. En leur nom, je vous invite à visiter nos campus pour constater le travail exceptionnel des étudiants, des professeurs et des chercheurs et avoir un aperçu de l’avenir du Canada.

J’aimerais tout d’abord vous dire que le budget de 2016 contenait de nombreuses mesures qui ont été bien accueillies par les universités canadiennes.

Les investissements en recherche axée sur la découverte étaient les plus importants des 10 dernières années, ce qui mènera à des innovations spectaculaires.

Les changements apportés à l’aide financière aux étudiants feront de l’éducation postsecondaire un objectif plus facile à atteindre.

Et finalement, le nouveau Fonds d’investissement stratégique, un judicieux programme d’investissement dans l’infrastructure universitaire qui a déjà des retombées et qui en aura dans les années à venir, a été rapidement mis à profit par nos membres, qui ont entamé des travaux d’un bout à l’autre du pays.

L’été dernier, Universités Canada a activement participé à des consultations importantes concernant l’élaboration du Programme d’innovation, l’examen du soutien fédéral à la science fondamentale, l’élaboration d’une stratégie de croissance fédérale dirigée par le Conseil consultatif en matière de croissance économique du ministre des Finances, l’avenir de l’immigration et l’examen de l’aide internationale.

Vous constaterez que toutes nos observations véhiculaient un message commun, c’est-à-dire que les universités mobilisent les ressources humaines et les idées nécessaires à la création d’un Canada novateur, inclusif et prospère.

Nous sommes conscients des nombreuses pressions financières exercées sur le gouvernement et des demandes conflictuelles soumises à ce Comité dans le cadre de ces consultations.

Le budget de 2017 représente une occasion pour le Canada de se positionner comme un carrefour international de découverte et d’innovation, d’investir dans sa jeunesse, de faire progresser la réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones et de s’établir dans le monde en tant que champion du pluralisme et de la diversité.

Nous croyons que le Canada peut stimuler l’innovation en misant sur les découvertes. Par conséquent, nous recommandons au gouvernement :

  • d’effectuer des investissements soutenus et porteurs de changements dans la recherche axée sur la découverte par l’intermédiaire de ses organismes subventionnaires fédéraux. Nous sommes passés du troisième au septième rang des pays de l’OCDE en ce qui concerne les investissements dans la recherche, et de nouveaux investissements sont requis pour retrouver des niveaux de financement concurrentiels à l’échelle internationale et regagner notre ancien rang;
  • de s’engager à financer la Fondation canadienne pour l’innovation de manière soutenue, notamment pour atténuer les pressions liées à l’entretien et à l’exploitation des installations de recherche existantes, et pour permettre la planification d’initiatives de transformation audacieuses; et de confier à la Fondation le mandat de diriger la stratégie nationale axée sur les grands projets scientifiques;
  • d’offrir du soutien pour combler les lacunes au sein de l’écosystème de recherche et d’innovation canadien, incluant un nouveau fonds consacré à la collaboration internationale en matière de recherche avec les pays partenaires.

Pour prospérer dans le système économique mondial concurrentiel et en constante évolution, la prochaine génération d’entrepreneurs, de chercheurs et d’innovateurs canadiens doit se montrer audacieuse, être bien formée et faire preuve de souplesse et d’ouverture d’esprit. Les possibilités d’études à l’étranger et d’apprentissage intégré au travail sont essentielles au développement du talent d’ici.

Nous sommes fiers que plus de la moitié de nos étudiants au premier cycle bénéficient d’une expérience de travail pendant leurs études sous une forme ou une autre. Mais les employeurs, en particulier les PME, n’offrent tout simplement pas assez de stages.

Dave McKay, président de la Banque Royale du Canada, a proposé un objectif ambitieux : que tous les étudiants sans exception aient accès à un programme coopératif ou à un stage. Selon lui, la contribution des étudiants aux efforts visant à surmonter les grands défis de l’avenir présente des avantages évidents.

Par conséquent, nous recommandons que le gouvernement investisse dans de nouvelles mesures pour encourager les secteurs privé et à but non lucratif à offrir un plus grand nombre de stages et de programmes coopératifs pour les étudiants universitaires de toutes les disciplines.

Pour mobiliser le talent, nous recommandons aussi un investissement pour doubler d’ici 2022 le nombre annuel d’étudiants canadiens qui prennent part à un séjour d’études à l’étranger.

Les universités contribuent à former la prochaine génération de chefs de file autochtones. Par conséquent, nous recommandons au gouvernement :

  • d’augmenter l’aide financière directe aux étudiants autochtones inscrits à un programme universitaire;
  • d’investir dans la création de bourses d’études pour aider un nombre accru d’étudiants autochtones à poursuivre des études aux cycles supérieurs et au niveau postdoctoral;
  • de financer l’élargissement des programmes actuels et la création, sur les campus et hors campus, de nouveaux programmes favorisant l’accès et le maintien aux études et la réussite universitaire des étudiants autochtones.

Je vous remercie de votre attention, et il me fera plaisir de discuter plus en détail de ces recommandations.

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