Michael Groechenig

Un chercheur en mathématiques pures envisage les applications à long terme

Lorsqu’il est question des avancées du domaine de la géométrie algébrique au fil des siècles, Michael Groechenig, professeur et mathématicien à la University of Toronto, « les comparerait en quelque sorte à la philosophie ». « Les problèmes que nous tentons de résoudre aujourd’hui proviennent de quelque part. » Le milieu de la recherche s’est heurté à ces problèmes au cours d’un long processus; ils ont leur propre passé. Le domaine a radicalement changé au cours du dernier siècle.

« Les mises en application sont possibles, affirme M. Groechenig, mais seul un petit pourcentage des travaux de recherche en mathématiques mène à des applications concrètes. » Cependant, lorsque c’est le cas, il s’agit habituellement d’une percée majeure.

« Bien souvent, ces applications sont trouvées non pas des décennies plus tard, mais des centaines d’années plus tard. Ainsi, dans un certain sens, j’ai l’impression que la raison d’être d’un spécialiste des mathématiques pures comme moi consiste aussi à préserver ce savoir et à s’assurer que nous n’oublions pas qu’il puisse se perdre. C’est une façon de perpétuer la tradition, de passer le flambeau à la prochaine génération de mathématiciennes et mathématiciens et même aux ingénieures et ingénieures et aux autres personnes qui travaillent peut-être aux mises en application. »

Les travaux de M. Groechenig portent sur les espaces de modules.

Il estime que l’obtention d’une Bourse de recherche Sloan revêt un caractère spécial puisqu’elle représente en quelque sorte l’approbation de ses collègues.

« C’est bien de recevoir de temps à autre des encouragements pour son travail. On passe souvent de longues périodes à ne recevoir que peu de rétroaction. L’échec fait partie intégrante de la recherche. Parfois c’est bon de voir ses réalisations reconnues par ses homologues. »

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