Universitaires canadiens ayant remporté un prix Nobel

03 mai 2022
Person working in a lab

Le prix Nobel, nommé en l’honneur de l’inventeur, entrepreneur et scientifique suédois Alfred Nobel, est l’un des plus prestigieux prix décernés à l’échelle mondiale. Il est remis à des individus s’étant illustrés dans divers domaines et dont les exploits ont rendu d’importants services à l’humanité.

Michael Smith

En 1993, le chimiste et biologiste moléculaire Michael Smith, de la University of British Columbia, est devenu le tout premier Britanno-Colombien à recevoir un prix Nobel, et ce, pour la découverte de la technique permettant d’entraîner une mutation génétique à partir de n’importe quel endroit dans une molécule d’ADN, appelée « mutagenèse dirigée ». Le procédé mis au point par M. Smith, qui consiste à modifier de manière ciblée les mutations de gènes, est devenu l’un des fondements de la biotechnologie, et a donné naissance à de nouveaux tests et traitements diagnostiques pour des maladies génétiques.

Alice Munro

Alice Munro, celle que l’on surnomme la « virtuose de la nouvelle contemporaine », est devenue la première canadienne à recevoir un prix Nobel de littérature en 2013. Mme Munro a entrepris des études de littérature anglaise et de journalisme à la Western University (anciennement la University of Western Ontario), avant de publier quatorze recueils de nouvelles empreints de son style littéraire unique. Ses nouvelles de fiction mettant à nu la nature humaine et explorant les relations troubles entre hommes et femmes, la vie dans de petits villages et la défaillance de la mémoire lui ont valu de nombreux éloges.

« J’espère que ce prix fera en sorte que la nouvelle soit considérée comme une forme d’art à part entière, et pas seulement comme quelque chose à quoi on s’adonne dans l’attente d’écrire un roman. » – Alice Munro

Bertram Brockhouse

Bertram Brockhouse, professeur de physique à la McMaster University, s’est vu décerner, en 1994, un prix Nobel pour la mise au point de la spectrométrie à neutrons, une méthode servant à mesurer les fluctuations des atomes. Cette technique a permis aux scientifiques d’étudier les molécules et la matière afin de mieux comprendre leur composition. Depuis sa découverte, la spectrométrie à neutrons a été employée en médecine, notamment pour la radioprotection et la radiothérapie. M. Brockhouse détient des diplômes en mathématiques et en physique de la University of British Columbia et de la University of Toronto et a également obtenu des grades honorifiques d’autres universités canadiennes.

Frederick Banting

Avant de se consacrer à la recherche sur le diabète, Frederick Banting, diplômé de médecine de la University of Toronto, a enseigné à temps partiel à la Western University et a brièvement travaillé en tant que médecin praticien et chirurgien résident. En 1923, M. Banting et son collègue Charles Best ont reçu un prix Nobel de médecine pour leur découverte de l’insuline, faite à la University of Toronto. Depuis, ce remède qui a sauvé de nombreuses vies est utilisé partout dans le monde afin de traiter le diabète, qui est diagnostiqué lorsque le corps n’est plus en mesure de métaboliser le sucre adéquatement. M. Banting détient également un doctorat en droit de la Queen’s University.

Donna Strickland

Si la technologie au laser est chose commune aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le cas. En 1985, une professeure du Département de physique et d’astronomie de la University of Waterloo, Donna Strickland, a commencé à étudier les lasers et à chercher des moyens de les perfectionner. On lui a remis un prix Nobel de physique en 2018 pour l’invention du laser d’amplification d’impulsions comprimées, qui permet à la technologie laser d’atteindre une grande précision et ainsi d’élargir son utilisation. Les lasers qui emploient cette technique sont utilisés à des fins scientifiques, industrielles, médicales, militaires et de sécurité.

René Laprise

René Laprise est un météorologue et professeur au Département des sciences de l’atmosphère de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). En 2007, M. Laprise a remporté un prix Nobel de la paix pour ses recherches portant sur les conséquences des changements climatiques, une distinction qu’il a reçu conjointement avec Al Gore. Il est considéré comme le pionnier de la modélisation régionale du climat et ses travaux ont orienté des politiques climatiques de grande envergure. Avant d’enseigner à l’UQAM, M. Laprise a obtenu un baccalauréat en physique à l’Université de Sherbrooke.

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