Les universités existent au Canada depuis le 18e siècle, mais elles se sont beaucoup transformées depuis! Aujourd’hui, les professeurs trouvent de nouvelles manières novatrices d’enseigner afin de révolutionner l’expérience d’apprentissage universitaire.
Lorsque Keith Adamson, professeur adjoint à la Faculté de travail social Factor-Inwentash de la University of Toronto, a été chargé de mettre sur pied un nouveau cours visant à former les travailleurs sociaux pour intervenir auprès de personnes handicapées, il a décidé d’y intégrer des activités pratiques basées sur son travail à l’Hôpital de réadaptation pour enfants Holland Bloorview. Pendant la durée du cours, six familles ou clients sont invités à prendre part au cours et à raconter leurs expériences personnelles. Cette nouvelle approche pédagogique axée sur les témoignages des clients sensibilise les futurs travailleurs sociaux à leurs besoins, ainsi qu’à l’importance de faire valoir leurs intérêts.
Kerry Hull enseigne la physiologie à l’Université Bishop’s depuis près de 20 ans. En réponse à l’accès à l’information facilité par Internet, Mme Hull a décidé d’adopter le modèle pédagogique de la classe inversée. Plutôt que d’enseigner elle-même des notions théoriques à ses étudiants, elle assigne des tâches à accomplir avant chaque cours, comme le visionnement de capsules éducatives, et consacre ses cours à l’enseignement pratique des connaissances acquises. La moyenne des notes de sa classe « inversée » est de cinq pour cent supérieure à celle de son cours normal, ce que Mme Hull explique par le fait que cette approche met surtout l’accent sur l’acquisition de compétences.
Michael Cinelli, professeur de kinésiologie et d’éducation physique à la Wilfrid Laurier University, relève le défi d’enseigner la complexité de l’anatomie humaine à ses étudiants au moyen d’une approche pratique. Plutôt que d’enseigner la matière à l’aide de manuels, M. Cinelli utilise des cadavres synthétiques ainsi que des vidéos, et invite les étudiants à identifier et localiser les différentes parties de leurs corps. M. Cinelli prend également soin d’intégrer des études de cas à ses cours, entre autres pour démontrer la manière dont se meut le corps lorsqu’il est blessé ou lorsqu’il est atteint d’une condition particulière.
Des étudiants en droit à l’Université de Sherbrooke ont la chance de participer à des procès simulés se déroulant dans les locaux du véritable palais de justice de Sherbrooke. Ils se prêtent ainsi à une expérience immersive en compagnie de juges, de témoins et de greffiers afin de mieux comprendre les rouages des procès. De plus, grâce à un partenariat avec la Faculté de médecine et des sciences de la santé, des étudiants en médecine ont même pu s’exercer à titre de témoins experts.