Les universités dans la lutte contre les changements climatiques

30 novembre 2023
Student in a greenhouse

La 28e Conférence des parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023 aux Émirats arabes unis. Poursuivant sur la lancée des éditions précédentes, cette activité d’envergure marque un moment charnière alors que le monde entier doit collaborer pour trouver des solutions efficaces à la crise climatique.

Tenue pour la première fois en 1992, la Conférence des parties sert de principal organe décisionnel de la CCNUCC. Les pays qui en sont membres se réunissent chaque année pour évaluer les progrès accomplis et proposer des mesures visant à lutter contre les changements climatiques. L’édition de 2021 a notamment mené à la signature historique de l’Accord de Paris, qui a pour objectif de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C d’ici 2100.

La COP28 portera sur quatre thèmes généraux :

  1. Financement
  2. Technologie et innovation
  3. Inclusion
  4. Collectivités de première ligne

En novembre 2023, le commissaire à l’environnement et au développement durable a constaté que le Canada n’était pas en voie d’atteindre son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % sous le niveau de 2005 d’ici 2030. Les universités canadiennes jouent un rôle primordial pour aider le pays à se rapprocher de son objectif. Découvrez comment leurs travaux contribuent aux thèmes de la COP28.

Des investissements écoresponsables

Les effets des changements climatiques ne s’observent pas uniquement sur les activités quotidiennes, mais aussi sur les investissements financiers. Par exemple, la University of Waterloo est l’une des universités qui s’est engagée à réduire l’empreinte carbone de ses portefeuilles d’investissements de régimes de pension et de fonds de dotation de 50 % d’ici 2030 et à atteindre la carboneutralité d’ici 2040. Cette décision assurera des rendements financiers tout en privilégiant les investissements dans le secteur de l’innovation climatique de même que l’intégration proactive des risques en matière de climat.

Des technologies vertes novatrices pour les transports

Tous les ordres de gouvernement et les secteurs d’activité profitent de solutions technologiques novatrices et durables. Les universités jouent un rôle de premier plan pour étudier et mettre au point des technologies révolutionnaires qui profiteront à l’ensemble de la société, qu’il s’agisse de produits utilisés par la famille moyenne ou de ceux fabriqués à grande échelle.

Par exemple, l’Université du Québec à Trois-Rivières est une chef de file de la Vallée de la transition énergétique, qui vise à décarboner le secteur industrialo-portuaire au moyen de l’utilisation de l’hydrogène vert, du développement de la filière batterie et de l’électrification des transports. L’initiative permettra d’accélérer la transition énergétique des entreprises, du secteur de la fabrication et de la population, ainsi que de réduire leur consommation de combustibles fossiles.

Ensemble à la recherche de solutions climatiques

En recherche sur le climat, l’inclusion signifie que tout le monde doit participer à la recherche de solutions, peu importe le pays d’origine, l’âge, le milieu ou la communauté d’appartenance. Chaque personne doit connaître et comprendre la façon de faire des changements durables et disposer des moyens appropriés pour le faire afin de pouvoir aider le pays à atteindre ses cibles climatiques.

Le Centre pour la justice climatique de la University of British Columbia mobilise l’ensemble de la société dans la recherche de solutions, en offrant du soutien, des occasions de transmission du savoir, des activités publiques et du mentorat aux membres des communautés marginalisées. En plus des travaux de recherche interdisciplinaires qu’il mène pour résoudre les multiples crises climatiques auxquelles la planète fait face, le Centre collabore avec des mouvements, des collectivités et des décisionnaires pour veiller à ce que chaque personne dispose des outils dont elle a besoin pour opérer des changements positifs dans sa vie, sa collectivité ou son organisation.

Du soutien aux collectivités de première ligne

Certaines collectivités sont davantage touchées que d’autres par les effets des changements climatiques comme les inondations, les feux de forêt et les tempêtes extrêmes. Il est essentiel de trouver des solutions qui aident ces collectivités à survivre à de tels phénomènes météorologiques et traitent la cause fondamentale du problème. Les feux de forêt des dernières années ont été particulièrement dévastateurs pour le pays et ne font que s’aggraver au fil des ans.

L’équipe d’analyse des feux de forêt de la University of Alberta a fait d’importantes avancées en matière de préparation aux feux de forêt grâce à la mise au point d’une méthode de cartographie rapide et facile pour déterminer les trajectoires possibles des feux. Grâce à cet outil, il est maintenant possible de planifier des itinéraires d’évacuation, cibler les endroits où les services d’incendie doivent concentrer leurs efforts, et réduire de manière proactive les risques d’incendie.

Les universités s’efforcent de faire leur part pour minimiser les effets des changements climatiques à tous les plans de leurs opérations. Que ce soit par le développement d’infrastructures vertes et de technologies propres de pointe ou par la modification de leurs politiques et investissements, les universités canadiennes poursuivront leurs efforts pour bâtir un pays vert et propre.

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