Partout dans le monde, les microcertifications gagnent rapidement en popularité. Elles permettent d’acquérir de nouvelles compétences reconnues en l’espace de quelques semaines ou jours seulement.
Les microcertifications, également appelées nanoprogrammes ou microcours, sont des formations spécialisées de courte durée. On les qualifie parfois de « microdiplômes » parce qu’elles prennent moins de temps à obtenir qu’un certificat ou diplôme traditionnel. De plus, elles sont conçues en collaboration avec les secteurs d’activités concernés afin de répondre aux besoins de l’industrie et de combler les lacunes en matière de compétences.
Les microcertifications permettent aux apprenants d’améliorer leurs compétences et d’acquérir de l’expérience dans un champ ou un domaine particulier. Ces formations peuvent être suivies de manière individuelle ou être combinées à d’autres microcertifications dans des domaines connexes afin de mener à l’obtention d’un certificat de niveau supérieur. Elles sont une option convoitée par les personnes souhaitant améliorer leurs compétences en vue d’accroître leurs possibilités d’avancement professionnel.
Après avoir réussi une microcertification, les apprenants reçoivent un badge numérique, soit la version numérique d’un certificat. Il s’agit en fait d’une image qui comprend des métadonnées attestant que le certificat a été obtenu par l’apprenant et qui détaille les compétences acquises. Ces badges peuvent être ajoutés à des portfolios virtuels, curriculum vitae et profils de réseaux sociaux, de manière à ce qu’ils soient facilement accessibles et vérifiables par des employeurs souhaitant connaître les compétences d’employés et d’éventuels candidats. Certains badges expirent après une date précise si les compétences dont ils attestent doivent être réactualisées périodiquement.
Même si les microcertifications ne remplaceront pas les formations postsecondaires traditionnelles de sitôt, elles représentent un atout, surtout en milieu de travail. Le badge numérique qu’elles confèrent atteste de la maîtrise d’une compétence particulière. En outre, elles renforcent la valeur de diplômes obtenus précédemment par la réactualisation de certaines compétences, ce qui s’avère fort utile dans des domaines qui évoluent rapidement, comme les technologies, et approfondissent les connaissances quant à un aspect précis d’une formation antérieure.
Puisqu’elles peuvent être adaptées aux besoins de perfectionnement des apprenants en offrant de la formation ciblée visant à combler des lacunes en matière de compétences, les microcertifications présentent un réel avantage. Elles permettent à des individus de gravir les échelons d’une organisation ou encore de changer d’emploi. Par-dessus tout, les microcertifications démontrent une volonté d’apprendre continuellement et de se tenir au fait des dernières nouveautés dans un secteur.
Les microcertifications étaient d’abord offertes sous forme de cours en ligne ouverts à tous (aussi connus sous l’acronyme MOOC en anglais) sur des plateformes d’apprentissage comme edX, Coursera et Udacity. Depuis, certains employeurs, comme Amazon, IBM et Siemens, ont commencé à offrir des microcertifications à leurs employés.
Au Canada, plusieurs universités offrent désormais ce type de formation, comme la University of Toronto, qui propose des microcertifications dans plusieurs domaines, comme en finances ou en technologies de l’information, l’Athasbasca University en Alberta, qui offre un microcours en éthique de l’intelligence artificielle ou encore la Dalhousie University en Nouvelle-Écosse, qui propose entre autres une microcertification en communication stratégique et inclusive. Dans la plupart des cas, il s’agit de « cours ouverts », c’est-à-dire qu’aucun préalable n’est nécessaire pour s’y inscrire. Tant les étudiants que les personnes travaillant dans un secteur connexe ou souhaitant simplement étoffer leur curriculum vitae peuvent suivre une microcertification dans une université près de chez eux et ainsi parfaire leurs compétences.