L’apprentissage intégré au travail pourrait stimuler l’économie du Canada

21 octobre 2024
Étudiant chercheur en laboratoire.

Recommandation d’Universités Canada pour le budget de 2025

Alors que l’économie du Canada connaît une croissance au ralenti, une solution pourrait se trouver dans les salles de classe universitaires. Les expériences d’apprentissage intégré au travail, comme les stages et les stages d’apprentissage, concilient la théorie et la pratique tout en préparant les étudiantes et étudiants à entrer sur le marché du travail dès l’obtention de leur diplôme. Toutefois, des investissements supplémentaires sont nécessaires pour soutenir et accroître ces occasions qui profitent autant à la population étudiante qu’aux employeurs.

L’enjeu

L’économie du Canada croît trop lentement et sa productivité est à la traîne. S’il n’y a pas de solutions miracles, plusieurs mesures peuvent toutefois être prises pour permettre au pays d’accélérer la cadence et de conserver son avantage concurrentiel. Préparer les étudiantes et étudiants pour le marché du travail est une bonne façon de dynamiser l’économie. Une main-d’œuvre bien formée travaille plus efficacement, coûte moins cher à former à l’emploi et gagne des revenus plus élevés, ce qui mène à des dépenses, à une productivité et à des recettes fiscales accrues.

Les occasions d’apprentissage intégré au travail offrent une formation pratique en milieu de travail. C’est un excellent moyen pour les étudiantes et étudiants d’acquérir une expérience pratique dans leur domaine, mais les employeurs doivent être de la partie. Les petites et moyennes entreprises en particulier sont parfois rebutées par les complexités administratives et les dépenses associées à ces occasions. Il faut trouver des moyens d’inciter les employeurs à offrir aux étudiantes et étudiants davantage d’occasions d’apprentissage pratique de toutes sortes. 

Les arguments

L’apprentissage par la pratique a fait ses preuves. Les expériences d’apprentissage intégré au travail permettent aux étudiantes et étudiants d’appliquer les notions théoriques vues en classe à des situations concrètes en milieu de travail. Elles s’accompagnent d’avantages éprouvés : selon un rapport d’ECAIT Canada, 91 % des étudiantes et étudiants trouvent un emploi lié à leur domaine d’études après leur participation à un programme d’apprentissage intégré au travail, comparativement à 71 % chez les personnes qui n’ont pas vécu une telle expérience. 

91 % des étudiant·es qui participent à un programme d’apprentissage intégré au travail décrochent un emploi en lien avec leur domaine d’études

Selon le même rapport, 93 % des étudiantes et étudiants affirment avoir trouvé un emploi en général après avoir participé à un programme d’apprentissage intégré au travail.

93 % des étudiant·es avaient un emploi après avoir participé à un programme d’apprentissage intégré au travail

Les employeurs profitent aussi de l’apprentissage intégré au travail. En offrant aux étudiantes et étudiants une expérience précieuse sur le terrain, ils profitent du savoir et des connaissances de ces personnes qui apprennent aux côtés de spécialistes de domaines de pointe comme l’intelligence artificielle — un atout pour l’intégration de ces nouvelles technologies et pratiques à leur entreprise.

Investir dans les expériences d’apprentissage intégré au travail permettra également de diversifier les stages et les secteurs où ils sont offerts afin qu’un nombre accru d’étudiantes et étudiants aux compétences et aux intérêts variés puissent y participer. En aidant les petites et moyennes entreprises à surmonter les obstacles administratifs et financiers associés à l’offre de telles expériences, les étudiantes et étudiants auraient plus d’options et pourraient ainsi mettre leurs savoirs et leurs nouvelles perspectives au service des entreprises locales.

Les recommandations

Il faut investir dans l’apprentissage intégré au travail pour permettre à un nombre accru d’étudiantes et étudiants de faire le lien entre la théorie et la pratique et de se préparer à contribuer au marché du travail et à y réussir. Universités Canada recommande que le budget de 2025 accorde des investissements dans le Programme de stages pratiques pour étudiants, particulièrement dans les occasions liées à l’intelligence artificielle, qui profiteront tant à la population étudiante qu’aux entreprises.

Qu’est-ce que le mémoire prébudgétaire?

Chaque année, alors que le gouvernement du Canada travaille à établir son budget, Universités Canada lui fournit de l’information sur les principaux enjeux auxquels sont confrontées les universités ainsi que des solutions pour favoriser leur réussite et celle de la population canadienne. Toutes les recommandations présentées au gouvernement se trouvent le mémoire prébudgétaire de l’association.