OTTAWA – Au moment où le Canada se prépare à affronter une période économique difficile, il aurait été judicieux que l’Énoncé économique de l’automne publié aujourd’hui contienne des investissements dans les universités canadiennes pour stimuler la croissance à long terme du pays. Les universités soutiennent des gens et des idées qui favorisent la prospérité du Canada, et bien qu’Universités Canada accueille favorablement les mesures annoncées par le gouvernement pour appuyer les étudiants en cette période difficile, les universités doivent être fortes pour assurer la réussite des étudiants.
Les universités canadiennes contribuent à attirer le talent dont le pays a besoin, ce qui attire en retour des investissements au Canada. Presque tous les nouveaux investissements mondiaux d’importance consentis au Canada depuis le début de la pandémie sont attribuables à la capacité des universités à former le meilleur talent qui procure un avantage concurrentiel au pays.
Les universités constituent un investissement intelligent alors que les employeurs de partout au pays font face à la plus importante pénurie de talent depuis des générations. Le Canada ne peut se permettre d’accuser du retard dans la course mondiale au talent. Afin de lui donner un avantage concurrentiel, le gouvernement fédéral devrait soutenir la recherche, favoriser le talent canadien et maintenir la position du Canada à titre de destination de choix pour les plus brillants étudiantes, étudiants et scientifiques du monde entier.
Le gouvernement fédéral ne doit pas se limiter à reconnaître l’augmentation rapide des dépenses liées à la recherche dans les pays concurrents, et leur permettre d’adopter le friend-shoring, ce nouveau type de commerce mondial reposant sur des pays alliés partageant les mêmes idées, dans des domaines de recherche où le Canada excelle. Le Canada accuse du retard par rapport à d’autres pays qui réalisent des investissements considérables en recherche. En 2020, les dépenses globales du pays en recherche et développement ne comptaient que pour 1,7 % du produit intérieur brut, un pourcentage largement inférieur à la moyenne de 2,95 % des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques et à l’avant-dernier rang parmi les pays du G7. Le gouvernement fédéral doit renouveler le soutien accordé à la recherche de calibre mondial qui s’effectue dans les universités pour que l’économie canadienne demeure concurrentielle à l’échelle mondiale.
Les universités canadiennes aident le pays à composer avec les perturbations économiques et les grands défis de demain. Investir dans les gens et les idées est un choix judicieux pour favoriser la croissance et libérer le potentiel du Canada.
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