Dépasser les frontières, dépasser les limites

27 mai 2015
Headshot of Paul Davidson, president, Universities Canada

Ce texte a paru sur le blogue du Congrès des sciences humaines 2015

Par Paul Davidson, président-directeur général d’Universités Canada

À titre de président-directeur général d’Universités Canada, je me réjouis toujours de participer au Congrès. Je félicite les organisateurs pour leur formidable travail; ils ont mis sur pied un des plus grands congrès universitaires interdisciplinaires qui soient.Au Congrès, on me rappelle constamment que les chercheurs d’aujourd’hui ont une démarche axée sur l’interaction et l’interdisciplinarité. Il s’agit là d’une des plus grandes forces des sciences humaines.Bon nombre des symposiums interdisciplinaires de cette année abordent des sujets aux répercussions tout à fait mondiales : les changements climatiques, les droits des enfants, l’intelligence artificielle et les politiques internationales.Sans surprise, les liens internationaux sont une priorité des universités canadiennes.Au cours de cette semaine de Congrès, les participants auront l’occasion de penser globalement; au-delà des frontières, et au-delà des limites de la découverte.

Je souhaite une bienvenue toute particulière à l’imposante délégation de chercheurs allemands, qui assistent au Congrès pour la première fois.Les universités canadiennes travaillent en étroite collaboration avec les universités allemandes dans une vision d’innovation où les sciences humaines occupent une place de choix. La participation de nos collègues allemands au Congrès témoigne du pouvoir de la collaboration.

En décembre dernier, Universités Canada a mené une étude auprès de ses établissements membres (97 universités canadiennes d’un océan à l’autre) au sujet de l’état de l’internationalisation dans nos universités.Cette étude, la première du genre depuis 2006, a révélé d’intéressantes et surprenantes tendances.Une des principales constatations est que les universités canadiennes ciblent de plus en plus l’internationalisation comme priorité : 96 pour cent d’entre elles prennent l’internationalisation en compte dans leur planification stratégique, et 81 pour cent offrent des programmes d’apprentissage collaboratif avec des partenaires de l’étranger.

Comme le souligne notre rapport, le taux de copublication en recherche du Canada est parmi les plus élevés du monde.Les universités canadiennes ont collaboré et copublié avec des établissements de plus de 180 pays, et 67 pour cent des universités ayant participé à l’étude aident leurs étudiants à mener des recherches à l’étranger.Ces tendances témoignent de la qualité de notre infrastructure de recherche concurrentielle à l’échelle mondiale et de nos chercheurs exceptionnels, qui effectuent régulièrement des recherches complexes qui ont des incidences partout dans le monde.

Une de ces collaborations, le projet Borders in Globalization du Centre for Global Studies de la University of Victoria, mobilise 23 universités – dont 11 canadiennes – et 34 partenaires non universitaires de l’étranger. Le projet, qui rassemble les meilleurs chercheurs en sciences politiques, en histoire, en géographie, en économie, en relations internationales et en environnement, est une preuve du besoin de collaboration internationale : il traite des enjeux mondiaux que sont la sécurité, le commerce et les flux migratoires dans un contexte d’évolution des technologies et de régionalisation.

Notre étude a aussi cerné certains domaines où les universités canadiennes peinent à intégrer l’internationalisation.S’il est vrai que nous arrivons à attirer des étudiants étrangers et à collaborer avec le milieu international de la recherche, seulement 2,6 pour cent des étudiants canadiens prennent part, chaque année, à des expériences d’études universitaires à l’étranger.Les avantages des expériences à l’étranger des étudiants sont bien connus; en étudiant et en travaillant à l’étranger, ils deviennent des citoyens du monde, améliorent leurs compétences interculturelles et se préparent à intégrer un marché du travail mondialisé.

À titre de professeurs, d’assistants à l’enseignement, de stagiaires postdoctoraux et d’administrateurs, vous avez une occasion en or de faire preuve de leadership en aidant vos étudiants à élargir leurs horizons et à trouver leur passion.Je vous prie de les inciter à penser globalement lorsqu’ils planifient leurs études : sensibilisez-les au caractère inestimable d’une expérience à l’étranger au cours de leurs études, et intégrez l’internationalisation et les perspectives mondiales dans votre enseignement.

Le gouverneur général du Canada, le très honorable David Johnston – conférencier dans la série Voir grand au congrès de cette année –, prêche pour le concept de diplomatie du savoir, qu’il définit ainsi : « notre capacité et notre volonté à travailler ensemble et à partager nos apprentissages au-delà entre des frontières et des disciplines. » Les membres du milieu universitaire sont parfaitement aptes à faire preuve d’une telle diplomatie, qui est essentielle non seulement pour l’excellence de nos établissements postsecondaires, mais aussi pour notre bien-être national et mondial.

Je serai heureux de discuter de ces enjeux et de bien d’autres sujets au Congrès, la semaine prochaine.

Paul Davidson se joindra à Denise Amyot et à Jennifer Lewington à l’occasion d’une discussion en séance plénière sur l’avenir de l’enseignement supérieur dans le cadre de la conférence de la Société canadienne pour l’étude de l’enseignement supérieur (ouverte uniquement aux membres inscrits de la Société).

Le lundi 1er juin
De 10 h 25 à 11 h 40
Pavillon des sciences sociales/Faculty of Social Sciences Building FSS 2005

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