À titre de porte-parole des universités canadiennes au pays et à l’étranger, Universités Canada est déterminée à faire progresser l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation pour résoudre les problèmes les plus pressants du monde.
Elle condamne sans équivoque l’islamophobie et la haine à l’égard des communautés arabes et palestiniennes ainsi que toute forme de racisme et de discrimination. Les études menées par le Comité permanent de la justice et des droits de la personne au cours des deux derniers mois ont permis de faire la lumière sur des cas de haine et de racisme profondément troublants survenus dernièrement partout au Canada.
Les gestes et la rhétorique islamophobes, antisémites ainsi que contre les communautés arabes et palestiniennes observés sur les campus ont menacé la sécurité physique et psychologique des corps étudiant et professoral. Ces gestes n’ont pas leur place sur les campus ou dans les collectivités. L’association témoigne de sa reconnaissance à l’égard des membres de la population étudiante, du corps professoral et du personnel ainsi que des parties prenantes qui ont fait preuve de courage en faisant part des leurs expériences personnelles relatives à de la haine à la fois sur les campus et à l’extérieur de ceux-ci. La sécurité des membres de la population étudiante, du corps professoral et du personnel est une priorité absolue, et l’association a multiplié ses efforts pour appuyer ses membres dans la lutte contre la haine et le racisme sur les campus en :
Universités Canada collabore en outre avec la ministre de la Diversité, de l’Inclusion et des Personnes en situation de handicap Kamal Khera, le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc, le sous-ministre de Sécurité publique Canada Shawn Tupper, la représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie Amira Elghawaby ainsi que le Conseil national des musulmans Canadiens.
L’association est au fait des demandes et des recommandations formelles qui ont été présentées au Comité, y compris l’adoption des recommandations énoncées dans le rapport du Sénat du Canada intitulé Combattre la haine : l’islamophobie et ses répercussions sur les musulmans au Canada, et les appuie.
Afin de préserver l’intégrité des établissements et d’assurer le bien-être de la population étudiante, il est primordial que les campus soient des lieux d’apprentissage sécuritaires exempts de harcèlement et d’intimidation et offrent du soutien. Le milieu universitaire doit favoriser la liberté d’expression, qui se traduit entre autres par la liberté de s’opposer à des opinions ou à des déclarations que certaines personnes pourraient considérer comme erronées ou blessantes. Toutefois, les étudiantes et étudiants doivent se sentir en sécurité à l’université, que ce soit pour apprendre, prendre part à des dialogues constructifs ou participer pleinement à la vie étudiante.
La haine, la discrimination et la violence raciste touchent l’ensemble de la société, et requièrent des actions nationales et pangouvernementales. Comme l’islamophobie, l’antisémitisme, le racisme et la haine ne sont pas des questions partisanes, j’espère que les membres du Comité continueront à adopter une approche multipartite en ce qui concerne cette étude et le rapport qui en découlera.
Universités Canada continuera à collaborer avec les élues, les élus, les spécialistes, les organisations communautaires et le secteur universitaire pour protéger la population étudiante canadienne contre la haine et défendre les valeurs fondamentales d’une société équitable et démocratique, soit la liberté d’apprendre, de remettre en question des idées et d’explorer.
Sincères salutations,
Gabriel Miller
Président-directeur général, Universités Canada